La transition baroque de Donald Trump
La transition baroque de Donald Trump
A quoi ressemblera le mandat de Donald Trump ? Car une fois entré en fonctions, le 20 janvier, le nouveau président n’aura pas carte blanche.
Quel président sera Donald Trump ? Sera-t-il à l’image du candidat qui n’a cessé de briser tous les codes, ceux du Parti républicain comme de la bienséance politique, tout au long d’une campagne éreintante ? Ou, contraint par les institutions et les circonstances, se rangera-t-il à un conservatisme, certes haut en couleur, mais au final pas si différent de ce qu’auraient fait ses concurrents aux primaires républicaines ?
Difficile de le dire au terme d’une transition aussi mouvementée. Jamais cette période, qui court de l’élection présidentielle américaine, le premier mardi du mois de novembre, au 20 janvier, jour de l’investiture du président élu, n’avait paru aussi longue. Cette « cohabitation » de deux mois et demi passe généralement inaperçue ; ce fut le cas même entre des présidents aussi différents que le républicain George W. Bush et le démocrate Barack Obama, que presque tout opposait, à commencer par la guerre en Irak. Au nom de l’idée commune qu’ils se faisaient de la démocratie américaine. Et cela se déroule généralement comme ça : l’élu s’abstient de commenter les décisions du sortant ; et le sortant s’abstient de prendre des décisions essentielles, en dehors de quelques marottes personnelles, comme la grâce accordée au sulfureux financier...