La Tunisie à l’épreuve des tisons de la discorde

11 - Janvier - 2018

Le pays a la gueule de bois. Ses gouvernants sont éméchés par le pouvoir et son peuple est enivré par des effluves démocratiques insaisissables, analyse la journaliste tunisienne Inès Oueslati.

Des protestataires affrontent la police, en banlieue de Tunis, le 10 janvier 2018. Crédits : SOFIENE HAMDAOUI/AFP
La Tunisie vit au rythme de tensions nocturnes. Protester contre une vie qui devient de plus en plus chère a tourné aux émeutes. Les manifestations ont favorisé le chaos généré par des casseurs et ont abouti à des pillages et à diverses scènes de sauvagerie.
Le citoyen qui voulait lancer un time’s up (« C’est fini ») n’y est pour rien. Ses propres contestations lui échappent pour profiter à des intrus. Son message de colère a été parasité par des affrontements qu’il n’a pas cherchés. De victime il devient coupable.
Lire aussi : Nouvelle poussée de fièvre sociale en Tunisie
Pourtant, on lui avait expliqué lui, qui fait ses premiers pas en démocratie que la dictature mise à bas, sa voix était plus audible, que ses gouvernants ont changé, qu’une oreille lui est tendue, lui le centre de la démocratie. Tout a changé depuis, tout sauf ses gouvernants. Certes, les visages ont changé, mais un air de rupture persiste.
Un terrain inflammable
Obnubilés par leurs partis, les dirigeants ne raisonnent qu’en termes d’enjeux électoraux, leurs discours bourrés de promesses ont cessé d’enchanter depuis longtemps, leurs paroles ne peuvent plus duper personne et leur incapacité à gérer des aléas se déroulant, désormais, d’une manière providentielle est sue de tous.
Lire aussi : En Tunisie, la contestation populaire ne diminue pas
Il suffit de regarder les grands faits de la semaine pour visualiser ce décalage entre les deux composantes majeures de la démocratie : les citoyens et la classe politique. Les premiers crient à qui veut les entendre que l’inflation les a épuisés, que la loi de finances dernièrement votée a fini par les abattre, eux, leur Le pays a la gueule de bois. Ses gouvernants sont éméchés par le pouvoir et son peuple est enivré par des effluves démocratiques insaisissables, analyse la journaliste tunisienne Inès Oueslati.

Des protestataires affrontent la police, en banlieue de Tunis, le 10 janvier 2018. Crédits : SOFIENE HAMDAOUI/AFP
La Tunisie vit au rythme de tensions nocturnes. Protester contre une vie qui devient de plus en plus chère a tourné aux émeutes. Les manifestations ont favorisé le chaos généré par des casseurs et ont abouti à des pillages et à diverses scènes de sauvagerie.
Le citoyen qui voulait lancer un time’s up (« C’est fini ») n’y est pour rien. Ses propres contestations lui échappent pour profiter à des intrus. Son message de colère a été parasité par des affrontements qu’il n’a pas cherchés. De victime il devient coupable.
Lire aussi : Nouvelle poussée de fièvre sociale en Tunisie
Pourtant, on lui avait expliqué lui, qui fait ses premiers pas en démocratie que la dictature mise à bas, sa voix était plus audible, que ses gouvernants ont changé, qu’une oreille lui est tendue, lui le centre de la démocratie. Tout a changé depuis, tout sauf ses gouvernants. Certes, les visages ont changé, mais un air de rupture persiste.
Un terrain inflammable
Obnubilés par leurs partis, les dirigeants ne raisonnent qu’en termes d’enjeux électoraux, leurs discours bourrés de promesses ont cessé d’enchanter depuis longtemps, leurs paroles ne peuvent plus duper personne et leur incapacité à gérer des aléas se déroulant, désormais, d’une manière providentielle est sue de tous.
Lire aussi : En Tunisie, la contestation populaire ne diminue pas
Il suffit de regarder les grands faits de la semaine pour visualiser ce décalage entre les deux composantes majeures de la démocratie : les citoyens et la classe politique. Les premiers crient à qui veut les entendre que l’inflation les a épuisés, que la loi de finances dernièrement votée a fini par les abattre, eux, leur Le pays a la gueule de bois. Ses gouvernants sont éméchés par le pouvoir et son peuple est enivré par des effluves démocratiques insaisissables, analyse la journaliste tunisienne Inès Oueslati.

Des protestataires affrontent la police, en banlieue de Tunis, le 10 janvier 2018. Crédits : SOFIENE HAMDAOUI/AFP
La Tunisie vit au rythme de tensions nocturnes. Protester contre une vie qui devient de plus en plus chère a tourné aux émeutes. Les manifestations ont favorisé le chaos généré par des casseurs et ont abouti à des pillages et à diverses scènes de sauvagerie.
Le citoyen qui voulait lancer un time’s up (« C’est fini ») n’y est pour rien. Ses propres contestations lui échappent pour profiter à des intrus. Son message de colère a été parasité par des affrontements qu’il n’a pas cherchés. De victime il devient coupable.
Lire aussi : Nouvelle poussée de fièvre sociale en Tunisie
Pourtant, on lui avait expliqué lui, qui fait ses premiers pas en démocratie que la dictature mise à bas, sa voix était plus audible, que ses gouvernants ont changé, qu’une oreille lui est tendue, lui le centre de la démocratie. Tout a changé depuis, tout sauf ses gouvernants. Certes, les visages ont changé, mais un air de rupture persiste.
Un terrain inflammable
Obnubilés par leurs partis, les dirigeants ne raisonnent qu’en termes d’enjeux électoraux, leurs discours bourrés de promesses ont cessé d’enchanter depuis longtemps, leurs paroles ne peuvent plus duper personne et leur incapacité à gérer des aléas se déroulant, désormais, d’une manière providentielle est sue de tous.
Lire aussi : En Tunisie, la contestation populaire ne diminue pas
Il suffit de regarder les grands faits de la semaine pour visualiser ce décalage entre les deux composantes majeures de la démocratie : les citoyens et la classe politique. Les premiers crient à qui veut les entendre que l’inflation les a épuisés, que la loi de finances dernièrement votée a fini par les abattre, eux, leur pouvoir d’achat et leurs rêves de dignité. La deuxième, sans classe aucune, est obnubilée par les affaires partisanes. On lit dans la presse que « de nombreux ministres ont rallié le parti au pouvoir », Nidaa, parti sans pouvoir qui n’en a pas fini de lutter contre ses propres démons.
L’Etat est à l’épreuve des tisons de discorde. Que les contestations soient orchestrées ou spontanées, la classe politique doit composer avec. Car la gouvernance d’après-révolution a fait de la Tunisie un terrain inflammable, un feu parti spontanément ou d’une manière préméditée risque, en pareil contexte, de prendre. L’autarcie ne profitera qu’aux pyromanes.

Autres actualités

13 - Juin - 2017

En Finlande, la coalition au pouvoir se sépare de l’extrême droite

Le premier ministre Juha ­Sipilä rompt avec les Vrais Finlandais, une formation politique désormais dirigée par l’ultra-radical Jussi Halla-Aho. Leur alliance...

13 - Juin - 2017

La mousson fait des dizaines de morts au Bangladesh

La mousson fait des dizaines de morts au Bangladesh. Des glissements de terrain et des pluies torrentielles ont fait de nombreux dégâts dans le sud-est du pays. Le bilan...

12 - Juin - 2017

L’opposant russe Alexeï Navalny interpellé avant une grande manifestation à Moscou

Il a été arrêté avant le début du rassemblement anticorruption organisé dans le centre de Moscou et non autorisé par les autorités, a...

12 - Juin - 2017

Finlande : le premier ministre met fin à la coalition gouvernementale avec les europhobes

Le parti populiste et eurosceptique des Vrais Finlandais a élu samedi à sa présidence le député européen Jussi Halla-Aho, tenant de l’aile...

10 - Juin - 2017

L’Inde et le Pakistan rejoignent l’Organisation de coopération de Shanghaï

Les deux pays, qui se disputent le Cachemire, veulent s’ancrer sur le continent eurasiatique. L’Inde et le Pakistan sont officiellement devenus vendredi 9 juin, à...