La Turquie menace de chasser les « terroristes » de la frontière syrienne si l’accord échoue

26 - Octobre - 2019

Le chef du Pentagone a annoncé, vendredi, que des soldats américains allaient être déployés dans le pays pour protéger les champs de pétrole.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h14, mis à jour à 16h06
Temps de Lecture 2 min.
Quelques jours après l’accord entre le président russe et son homologue turc pour mettre un terme à l’offensive sanglante d’Ankara contre les forces kurdes dans le nord syrien, la tension semble être remontée d’un cran, samedi, 26 octobre, entre les différentes parties impliquées dans ce dossier.
Erdogan somme Moscou de remplir ses obligations à la frontière

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé, samedi, de « chasser les terroristes » de la frontière, si les milices kurdes des YPG (Unités de protection du peuple) ne se retiraient pas de cette zone dans les délais prévus par l’accord conclu entre Ankara et Moscou.

En vertu de l’accord, Moscou doit « faciliter le retrait » des YPG et leur armement d’une bande de 30 km de profondeur le long de la frontière, dans le nord-est de la Syrie, frontalier de la Turquie. Les Russes et les Turcs ont prévu de débuter des patrouilles communes dans cette zone après le délai de 150 heures prévu par l’accord, qui expire mardi à 18 heures locales.

Conformément au mémorandum, Ankara garde cependant la haute main sur une autre région du nord-est où son armée est déjà présente, longue de 120 km, et dont elle a pris le contrôle au cours de son offensive déclenchée le 9 octobre contre les YPG.
Moscou s’en prend aux Etats-Unis, accusés de « banditisme international »

Des soldats américains aux abords du champ pétrolier de Deir ez-Zor en Syrie, le 23 mars. Rodi Said / REUTERS
Du « banditisme international », c’est ainsi que la Russie a qualifié la volonté des Etats-Unis de protéger les champs pétroliers de l’est de la Syrie repris par les Kurdes aux combattants de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).
« Absolument aucun des gisements d’hydrocarbures (…) situés sur le territoire de la République arabe syrienne n’appartient aux terroristes de l’Etat islamique et encore moins aux “défenseurs américains des terroristes de l’Etat islamique” mais exclusivement à la République arabe syrienne. »
La veille, le chef du Pentagone, Mark Esper, avait fait part de l’intention de Washington de défendre les champs pétroliers syriens de Deir ez-Zor, les plus grands du pays, non loin de la frontière irakienne, où quelque 200 soldats américains sont stationnés.

Autres actualités

11 - Novembre - 2019

Invité d’honneur au Forum sur la paix de Paris, Félix Tshisekedi veut sortir la RDC de son isolement

Invité d’honneur du Forum sur la paix de Paris, le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, multiplie les voyages...

09 - Novembre - 2019

Nucléaire : l’Iran augmente la pression sur l’enrichissement d’uranium

L’Iran continue de mettre la pression sur les pays occidentaux. Après avoir réduit à plusieurs reprises ses engagements internationaux concernant son programme...

09 - Novembre - 2019

Début d’un retrait de troupes très attendu sur le front en Ukraine

Possible prélude à un sommet pour la paix très attendu, l’Ukraine et les séparatistes prorusses ont commencé samedi 9 novembre le retrait de leurs troupes...

08 - Novembre - 2019

Ankara menace de renvoyer dans leurs pays des djihadistes étrangers emprisonnés en Turquie

Le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu, a affirmé, vendredi 8 novembre, que son pays allait renvoyer à partir de lundi les membres étrangers de...

08 - Novembre - 2019

Brésil : l’ex-président Lula pourrait bientôt être libéré de prison

La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber : un an à peine après l’élection surprise de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil, l’ex-président...