La Turquie prend le parti du Qatar, mis au ban  par Riyad et ses alliés

09 - Juin - 2017

La Turquie prend le parti du Qatar, mis au ban  par Riyad et ses alliés

La Turquie prend le parti du Qatar, mis au ban par Riyad et ses alliés
Le soutien inconditionnel envers l’émirat pourrait accroître l’isolement d’Ankara.

Allié inconditionnel du Qatar, le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris fait et cause pour l’émirat gazier, mis au ban par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et leurs alliés arabes, qui l’accusent de complaisance envers des groupes islamistes radicaux et envers l’Iran.
Mercredi 7 juin, le Parlement turc a approuvé le déploiement de troupes sur une base au Qatar. Signé en 2014, l’accord pour l’établissement d’une base militaire turque et pour l’entraînement et la formation des soldats qataris a été mis sur les rails plus tôt que prévu. Mais le nombre de soldats turcs présents sur place est pour l’instant très limité – environ 600 hommes. Ce vote avait avant tout valeur de symbole.
« Nous ne trouvons pas bonnes les sanctions prises contre le Qatar », avait déclaré le chef de l’Etat turc, mardi 6 juin à Ankara, à l’occasion d’une réception des ambassadeurs étrangers, assurant vouloir « poursuivre et développer » les relations avec ce pays, un « ami qui nous a soutenus dans les moments difficiles, notamment pendant le putsch du 15 juillet ». Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l’émir du Qatar, fut l’un des premiers dirigeants, avec Vladimir Poutine, à apporter son soutien au numéro un turc au moment du putsch raté.
Théorie du complot
Les compagnies turques sont très présentes au Qatar, avec des contrats de construction d’une valeur de plus de 13 milliards de dollars (11,6 milliards d’euros). La perspective de devoir se porter au secours de l’émirat sous embargo réjouit fortement les exportateurs turcs.
Le fait que le blocus arabe du Qatar ait été annoncé peu après la visite du président américain Donald Trump en Arabie saoudite a conforté une partie de l’opinion et des responsables politiques turcs dans la théorie du complot et l’antiaméricainisme en vogue dans le pays. Les images de la visite à Riyad, le 21 mai, du président américain, notamment celle où il pose la main sur un globe terrestre.

Autres actualités

07 - Novembre - 2016

Les six moments clés de la campagne américaine

Après des dizaines de meetings et plusieurs face-à-face délétères, Hillary Clinton et Donald Trump achèvent l’une des pires campagnes...

07 - Novembre - 2016

L’armée kényane impliquée dans le trafic de charbon mené par les Chabab en Somalie

Selon un rapport de l’ONU, les troupes kényanes participent aux juteuses exportations illégales de charbon, gagnant ainsi plusieurs millions de dollars par an. Pour...

05 - Novembre - 2016

Derrière le drame du poissonnier Mouhcine Fikri, une région marocaine en difficulté

Dans son bureau de la cour d’appel d’Al-Hoceïma (Maroc), le procureur général du roi, Mohamed Akouir, homme élégant et affable, pèse ses mots....

05 - Novembre - 2016

« Il faut développer des indicateurs complémentaires qui appréhendent le bien-être et la qualité de la vie des citoyens »

Si le cadre conceptuel et comptable du PIB n’apparaît pas déficient, le numérique et l’internationalisation des activités économiques posent des...

02 - Novembre - 2016

Présidentielle américaine, J-6 : l’écart entre les deux candidats se réduit

Les deux candidats enchaînent les meetings à quelques jours du scrutin. Mme Clinton considère que M. Trump poserait un problème de sécurité, et lui...