">

La zone industrielle de Kaesong, symbole des relations entre les deux Corées

09 - Juin - 2018

Exploité en commun par Séoul et Pyongyang entre 2004 et en 2016, le site est en sommeil. Les entrepreneurs sud-coréens du complexe espèrent y retourner à la faveur du réchauffement entre les deux voisins.

Travailler à Kaesong, c’est travailler pour la réunification et la paix. Il n’y a plus de Nord, il n’y a plus de Sud. On est tous ensemble. » Lee Jong-duk, PDG du fabricant sud-coréen de sous-vêtements Young Inner Foam, n’a pas investi uniquement pour des considérations économiques dans le complexe industriel exploité par les deux Corées entre 2004 et sa fermeture en 2016. « Je voulais faire quelque chose de bien », explique ce chef d’entreprise qui y employait 420 Nord-Coréens.

Aujourd’hui, même s’il n’a aucune nouvelle de son matériel ni de ses employés, qui pourraient avoir été envoyés en Chine, M. Lee guette avec impatience la réouverture du site. Dans ses bureaux de Goyang, au nord de Séoul et à une vingtaine de kilomètres de la Zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées, il vit ces dernières semaines, comme nombre de Sud-Coréens, dans une euphorie alimentée par le réchauffement des relations intercoréennes, qui a culminé avec le sommet du 27 avril dans le village de Panmunjom, dans la DMZ. La rencontre entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s’est conclue sur des engagements pour la paix et la dénucléarisation, mais aussi sur la coopération économique.

« Mes employés et mon usine me manquent »
« Nous attendons maintenant le sommet ­entre Kim Jong-un et Donald Trump », souligne Lee Jong-duk. Un succès de cette rencontre historique, prévue le mardi 12 juin à Singapour, pourrait se traduire par une levée des sanctions imposées à la République populaire démocratique de Corée (RPDC, nom officiel de la Corée du Nord), condition indispensable pour relancer le complexe, où 123 sociétés sud-coréennes produisaient chaque année l’équivalent de 500 millions de dollars (426 millions d’euros) de produits et employaient 54 000 Nord-Coréens. « Compte tenu de la valeur de Kaesong dans les relations intercoréennes, nous jugeons nécessaire de le relancer ».

Autres actualités

16 - Janvier - 2019

Le Ghana invite sa diaspora à « rentrer à la maison »

Sicley Williams s’est décidée à sauter le pas, fatiguée par l’ambiance « toxique » de la politique américaine depuis...

16 - Janvier - 2019

Gbagbo acquitté par la CPI : comment le dossier de l’accusation s’est effondré

C’est en prison que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont connu leur première nuit d’acquittés. Dès la fin de l’audience à la Cour...

15 - Janvier - 2019

L’ordre djihadiste de Hayat Tahrir Al-Cham règne à Idlib

L’ordre djihadiste règne à Idlib. Dimanche 13 janvier, le « gouvernement de salut national » a enjoint aux commerçants, transporteurs et chauffeurs de taxi...

15 - Janvier - 2019

Quinze enfants syriens sont morts de froid dans les camps de déplacés

Au moins 15 enfants, dont 13 étaient âgés de moins de 1 an, ont péri en Syrie ces dernières semaines en raison du froid hivernal et du manque de soins, a...

15 - Janvier - 2019

CPI : l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo acquitté de crimes contre l’humanité

Laurent Gbagbo a été acquitté mardi 15 janvier de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), qui a ordonné la mise en...