Las Vegas : Donald Trump évite de rouvrir le débat sur les armes à feu
Pour sa porte-parole, il est « prématuré de discuter de politique » après la tuerie de dimanche. Du côté des démocrates, au contraire, on appelle à l’action.
Le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence, accompagnés de leurs épouses respectives, à la Maison Blanche, le 2 octobre. SAUL LOEB / AFP
Donald Trump a répondu avec solennité et sobriété, lundi 2 octobre, à la plus meurtrière tuerie de masse (au moins 59 morts et 527 blessés) recensée aux Etats-Unis survenue la nuit précédente à Las Vegas (Nevada). Le président a réagi dans une intervention à la Maison Blanche en milieu de matinée en dénonçant un « mal absolu » et en rendant hommage aux secours avant d’inviter ses concitoyens à se rassembler autour des valeurs américaines. Il a annoncé qu’il se rendra sur place mercredi.
« Dans des moments comme ceux-ci, a assuré M. Trump, lisant un texte écrit, je sais que nous cherchons une sorte de sens dans le chaos, une sorte de lumière dans l’obscurité. » « Les réponses ne sont pas faciles. Mais nous pouvons trouver un réconfort en sachant que même le plus sombre endroit peut être éclairé par une seule lumière, et que de même le plus terrible désespoir peut être éclairé par un seul rayon d’espérance », a-t-il ajouté.
Dans un premier message publié sur son compte Twitter, aux premières heures de la matinée, M. Trump avait offert ses prières aux victimes et à leurs familles.
Le président s’est exprimé quelques minutes seulement après que l’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque sans apporter cependant le moindre élément attestant de liens avec le tireur, Stephen Craig Paddock, un retraité de 64 ans résidant à Mesquite, dans le Nevada, à 120 km de Las Vegas. Il ne disposait à cet instant que d’éléments partiels sur le déroulement du drame.
Le 14 juin, après la fusillade qui avait visé un groupe d’élus républicains qui s’entraînaient sur un terrain de base-ball en vue d’une rencontre de prestige, M. Trump s’était déjà limité à un solennel appel à l’unité nationale. Il avait également évité d’aborder la question très controversée aux Etats-Unis du libre accès aux armes à feu, contrairement à son prédécesseur démocrate, Barack Obama, qui l’avait au contraire soulevée après chaque...