« Le Brexit américain » prédit par Michael Moore

10 - Novembre - 2016

« Le Brexit américain » prédit par Michael Moore

Michael Moore l’avait prédit. Dès le 23 juillet. Après que Donald Trump est officiellement devenu, mardi 8 novembre, le 45e président des Etats-Unis, tout le monde a ressorti cette fameuse tribune écrite par le réalisateur américain pendant l’été 2016 sur le Huffington Post, dans laquelle il expliquait, avec des arguments qui se sont vérifiés dans les urnes, pourquoi Donald Trump, « ce triste, ignorant et dangereux clown à mi-temps et sociopathe à temps plein, va devenir notre prochain président ».

A l’époque, il s’adressait à ceux « qui vivent dans leur bulle […] où vous et vos amis êtes convaincus que le peuple américain ne va pas élire un idiot à la présidence » et se disait extrêmement pessimiste sur les chances de victoire de Hillary Clinton, qu’il aime bien personnellement, mais qui est « incroyablement impopulaire » et « représente la vieille politique, ne croyant en rien sauf à ce qui lui permet d’être élue ».

Le reste de son diagnostic s’est vérifié, point par point :

Trump n’a eu besoin que des quatre Etats des « Great Lakes du Nord » – le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin – des Etats traditionnellement démocrates qui sont devenus « l’équivalent de l’Angleterre centrale – cassés, déprimés, galérant », victimes « de la théorie du ruissellement de Reagan [les politiques fiscales favorables aux riches finissent toujours par avantager les plus pauvres] et de l’abandon des démocrates ». Le « Rust Belt Brexit » qu’il a prédit a bien eu lieu ;

a « colère de l’homme blanc », conjuguée au « vote de déprime des électeurs de Sanders », dont il a fait partie (« l’électeur moyen de Sanders va se traîner au bureau de vote pour Hillary, mais il ne va pas amener cinq personnes avec lui »), suffisait pour voir venir l’ère Trump. Ajouter à cela l’« effet Jesse Ventura », du nom d’un catcheur devenu gouverneur du Minnesota dans les années 1990 – « ils n’ont pas voté pour lui parce qu’ils étaient stupides, ils l’ont fait juste parce qu’ils le pouvaient » – et les jeux étaient faits, quatre mois à l’avance.

Autres actualités

04 - Mars - 2019

Un réseau de trafic de migrants africains démantelé en Colombie

Un réseau de trafic de migrants, présumé responsable du naufrage d’une embarcation qui avait fait 19 morts, en majorité des Africains, fin janvier en Colombie, a...

02 - Mars - 2019

A Alger, une foule immense de manifestants résolus à rester pacifiques

Il n’est pas encore 14 heures, vendredi 1er mars à Alger. Un petit groupe dévale les escaliers pour descendre vers la rue Didouche-Mourad, l’artère...

02 - Mars - 2019

Le choix d’une procureure Roumaine pour diriger le parquet européen serait un symbole fort

Et si c’était elle ? Et si le premier Roumain à occuper un poste important dans l’Union européenne était une Roumaine ? Laura Codruta Kövesi est en...

01 - Mars - 2019

En annonçant la libération d’un pilote, le Pakistan offre à l’Inde une fenêtre de désescalade

Avec la libération attendue, vendredi 1er mars, d’un pilote indien capturé par l’armée pakistanaise, les tensions entre l’Inde et le Pakistan sont...

01 - Mars - 2019

Attentat de 1994 à Buenos Aires : l’ex-président Carlos Menem acquitté d’entrave à la justice

L’ancien président argentin Carlos Menem (1989-1999) a été acquitté, jeudi 28 février à Buenos Aires, à l’issue d’un...