Le centre d’Istanbul frappé par deux attaques à la bombe
Le centre d’Istanbul frappé par deux attaques à la bombe
D’après le ministère de la santé, 15 personnes ont été tuées et 69 blessées dans ces explosions. Aucune revendication n’a, pour l’heure, été communiquée.
Deux explosions ont retenti, samedi 10 décembre, à 22 h 30 (heure locale, 20 h 30 à Paris) dans le quartier de Besiktas, situé dans la partie européenne d’Istanbul. Selon les premières constatations de la police qui a bouclé les lieux, il s’agit d’un attentat. Des voitures de police et des ambulances, toutes sirènes hurlantes, sont sur les lieux.
Le dernier bilan fourni par le ministère de la santé fait état de 15 morts et de 69 blessés. Un peu plus tôt, le président Recep Tayyip Erdogan, a annoncé dans un communiqué que plusieurs personnes avaient été tuées lors de ces attaques, sans avancer de chiffre. « Nous avons assisté, ce soir à Istanbul, à la manifestation la plus hideuse du terrorisme », avait-il simplement ajouté.
Perçues à plusieurs kilomètres à la ronde, les détonations ont eu lieu aux abords du stade de football Vodafone Arena et du Parc de Macka, sur une artère fréquentée de la ville des bords du Bosphore. Des témoins ont affirmé avoir entendu des salves d’armes à feu juste après les explosions.
Dans un premier temps, une voiture piégée a explosé à proximité de véhicules de la police déployés non loin du stade. La charge était si forte qu’une lueur rouge a embrasé le ciel. L’autre détonation aurait eu lieu dans le parc et pourrait être l’œuvre d’un kamikaze.
L’attaque survenue non loin de l’enceinte sportive a eu lieu plus d’une heure après la fin du match entre les clubs de Besiktas et de Bursaspor. Les fans étaient partis et les policiers en faction s’apprêtaient à faire de même lorsque l’explosion s’est produite.
De nombreux attentats meurtriers
Ces attaques s’inscrivent dans une suite d’attentats meurtriers subis par la Turquie ces seize derniers mois. L’attentat le plus sanglant a été perpétré le 20 août à Gaziantep, au sud du pays, par un kamikaze qui a activé sa ceinture d’explosifs au milieu d’une fête de mariage. Cinquante et une personnes ont été tuées. Attribuée à l’organisation Etat islamique (EI), elle n’a jamais été revendiquée.