Le comportement « erratique »  de Donald Trump inquiète Canberra

11 - Août - 2017

Depuis son élection, le président des Etats-Unis multiplient les déclarations contradictoires, voire désobligeantes, envers l’allié australien.

L’arrivée de l’imprévisible Donald Trump à la Maison Blanche a encore un peu plus compliqué la difficile équation de Canberra, tiraillé entre Pékin et Washington. « Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, le leader de l’ordre mondial n’est pas vraiment intéressé par l’ordre mondial », note Michael Fullilove, directeur du Lowy Institute. Alors que l’Amérique de Trump penche pour le protectionnisme et rejette le multilatéralisme, certains Australiens craignent d’être abandonnés par leur allié historique. D’autres demandent une politique étrangère plus indépendante de Washington. Des voix s’élèvent même en faveur d’un rapprochement stratégique avec la Chine.
Les Australiens n’ont toujours pas digéré la première conversation officielle de leur premier ministre avec le nouveau président américain. En février, Donald Trump a abruptement écourté un appel téléphonique de Malcolm Turnbull, selon la presse américaine. Furieux, il aurait dit qu’il s’agissait de la conversation « de loin la pire » qu’il ait eue à ce jour avec un dirigeant étranger.

Au centre de ce vif échange, un accord conclu par l’administration Obama sur l’accueil par Washington d’un millier de réfugiés en Australie. M. Trump a accusé Canberra de vouloir exporter ses terroristes et a qualifié, sur Twitter, l’accord de « stupide ». Puis en mai, il a, semble-t-il, voulu apaiser la relation avec les Australiens, en déclarant que « les Américains n’ont pas de meilleurs amis » qu’eux.
Les appels à se distancier de Washington se multiplient
Mais le mal est fait. « Des Américains que je vois dans les think tanks ou dans les ambassades sont nerveux. Ils s’inquiètent de perdre l’Australie », confie Bob Carr. « Les Australiens sont plus attirés par les valeurs américaines que chinoises, mais avec Trump, les Américains eux-mêmes ont tourné le dos à ces valeurs. » L’ancien chef de la diplomatie australienne cite...

Autres actualités

29 - Mars - 2017

L’Iran pousse son avantage dans l’économie syrienne

Téhéran profite massivement du lâchage du régime Assad par ses partenaires traditionnels, la Turquie et les pays du Golfe . En 2010, la compagnie iranienne Toseye...

29 - Mars - 2017

Climat : Donald Trump engage une contre-révolution énergétique

Le président américain a signé mardi un décret remettant en cause l’essentiel de la réglementation mise en place par son prédécesseur pour...

28 - Mars - 2017

Le système Poutine face à la jeunesse russe

En principe, Vladimir Poutine n’a rien à craindre de ses opposants. Le président russe jouit d’un taux de popularité de l’ordre de 80 %. Même en...

28 - Mars - 2017

Famine en Afrique et au Yémen : « Les guerres sont les raisons pour lesquelles on peut mourir de faim aujourd’hui »

Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, a répondu aux questions des lecteurs du Monde.fr, mardi 28 mars, à l’occasion d’une...

28 - Mars - 2017

Brexit : Theresa May « murmure des mots doux à l’oreille des financiers »

On y est, enfin. Le Royaume-Uni va déclencher ce mercredi 29 mars le fameux article 50 du traité de Lisbonne, qui notifie officiellement à l’Union européenne...