">

Le « dégagisme » populiste s’étend en Europe

22 - Mars - 2018

Election après élection, les partis traditionnels reculent, laissant le centriste Macron de plus en plus isolé.

Une photo de Matteo Salvini, le dirigeant de la Ligue, posant avec Donald Trump, dans les locaux du parti, à Varese, en Lombardie, le 7 mars. MARCO BERTORELLO / AFP

C’est le grand espoir d’Emmanuel Macron dans la perspective des élections européennes de 2019 : faire émerger un groupe parlementaire en tablant sur la recomposition du paysage politique européen. Le chef de l’Etat imagine que ses succès électoraux de 2017 vont faire tache d’huile en Europe et lui permettre de disposer d’alliés « En marche ! » dans le prochain hémicycle. Rien n’est moins sûr, même si le paysage politique européen fait l’objet de multiples secousses.
De fait, la vie politique continentale est marquée par une double lame de fond : le recul des partis classiques de gouvernement et un fort vent de « dégagisme ». Cette dynamique a débouché en France sur un affrontement inédit au second tour de la présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen – un duel très suivi en Europe, qui a conduit à la victoire d’un centriste proeuropéen sur une des figures de l’extrême droite europhobe.
« Ce qui s’est passé en France peut se reproduire : on assiste à une recomposition qui oppose maintenant ouvertement les partisans de l’ouverture, pro-européens, avocats du libre-échange, aux partisans du repli national eurosceptique et protectionniste, juge l’essayiste Laurent Cohen-Tanugi, auteur de Résistances, la démocratie à l’épreuve (Editions de l’Observatoire, 128 pages, 15 euros). La tendance est générale, même si chaque pays connaît des formes différentes de ce mouvement. »

« Les conditions du précipité chimique survenu en France sont cependant assez uniques, étant donné les modes de scrutin et la culture politique de nos voisins européens », relativise Yves Bertoncini, le président du Mouvement européen en France. Le mode de scrutin – majoritaire à deux tours – a en effet permis au fondateur d’En Marche !, arrivé avec 24 % en tête du premier tour de la présidentielle, de disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale quelques semaines plus tard. Une équation difficile à imaginer dans...

Autres actualités

15 - Avril - 2019

Après la chute d’Omar Al-Bachir, la confusion règne au Soudan

A bien regarder le profil des généraux qui, au sein du Conseil militaire de transition (TMC), doivent influer sur la manière dont va être géré le Soudan...

15 - Avril - 2019

Le plan de « paix » de Trump attendu sans illusions par les acteurs du conflit israélo-palestinien

Personne ne l’a consulté, mais tout le monde en parle. Malgré des révélations quasi quotidiennes sur l’administration Trump, un sujet est resté...

13 - Avril - 2019

Quatre pays d’Europe acceptent d’accueillir les migrants bloqués depuis dix jours en mer au large de Malte

Les migrants bloqués depuis dix jours en mer sur l’Alan-Kurdi, navire de l’ONG allemande Sea-Eye, vont enfin pouvoir débarquer à Malte. Le premier ministre...

13 - Avril - 2019

La CPI renonce à enquêter sur les crimes de guerre en Afghanistan

Enquêter sur les crimes en Afghanistan ne serait pas dans « l’intérêt de la justice », ont estimé, vendredi 12 avril, les juges de la Cour...

12 - Avril - 2019

Brexit : entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, les nerfs à vif

Les divergences entre la France et l’Allemagne n’ont rien d’exceptionnel. A force de concertations, pourtant, les deux pays réussissent généralement...