Le départ du secrétaire américain à la défense, James Mattis, secoue l’OTAN
Pas un coup de tonnerre, sans doute, tant ce dénouement semblait inéluctable, mais un autre mauvais coup porté à la solidarité entre Américains et Européens. L’annonce, jeudi 20 décembre, de la future démission du secrétaire américain à la défense, James Mattis, plonge à nouveau l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) dans le doute. « C’était un personnage rassurant, perçu comme un ami », commentait, vendredi 21 décembre, un diplomate au siège bruxellois de l’Alliance atlantique.
Rassurant, parce que bon connaisseur de l’Europe et de l’OTAN, dont il fut, en 2007, le commandant suprême allié de la transformation, l’un des deux commandants stratégiques. Rassurant aussi parce que, après les foucades du président américain, Donald Trump – ses remises en cause de la vocation de l’OTAN ou ses critiques sur l’insuffisance des dépenses européennes –, il était, à chaque fois, venu porter une parole apaisante à Bruxelles.