Le dilemme nord-coréen de Vladimir Poutine

05 - Septembre - 2017

Tout en condamnant les essais nucléaires de la Corée du Nord, le Kremlin rejette avec la même fermeté toute présence militaire américaine accrue dans la région. Poutine reçoit le président sud-coréen et le premier ministre japonais.

Quittant la Chine, Vladimir Poutine devait se rendre à Vladivostok mardi 5 septembre, tout près de la frontière nord-coréenne. A moins de 300 kilomètres de Punggye-ri, le site des essais nucléaires de la République démocratique populaire de Corée (RPDC) où fut expérimentée, deux jours auparavant, une bombe H, selon le régime, le président russe recevra le président de Corée du Sud, Moon Jae-in, et le premier ministre japonais, Shinzo Abe, alliés des Etats-Unis et premiers pays concernés dans la région par les inquiétantes manœuvres de Pyongyang.
Tout comme le sommet du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui s’est achevé mardi à Xiamen, dans le sud de la Chine, le forum économique de Vladivostok, prévu dans l’Extrême-Orient russe du 5 au 7 septembre, sera dominé par cette actualité : comment réagir au défi posé par le dirigeant coréen Kim Jong-un, qui multiplie les essais nucléaires ? Vladimir Poutine a établi une comparaison avec l’Irak. « Le pays a été détruit, Saddam Hussein pendu. Tout le monde s’en souvient, et la Corée du Nord aussi », a-t-il déclaré mardi matin, cité par l’agence Tass. « Les sanctions, dans ce cas, sont inutiles et inefficaces, a-t-il ajouté. En Corée du Nord, ils sont prêts à manger de l’herbe s’ils ne se sentent pas en sécurité. »

En urgence, la Russie a dépêché en éclaireur son secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev (ex-chef du FSB, les services russes), qui s’est d’abord rendu à Séoul, où le ministre de la défense assure avoir détecté les préparatifs d’un nouveau tir de missile balistique en RPDC, avant de poursuivre sa mini-tournée à Tokyo. Le président russe s’est également entretenu au téléphone avec ses deux invités.
Ecueils
Car Moscou doit naviguer entre deux écueils. Tout en condamnant fermement le dernier, et le plus puissant, essai nucléaire de la Corée du Nord, le Kremlin rejette avec la même vivacité toute présence militaire...

Autres actualités

07 - Septembre - 2018

La droite allemande tétanisée par l’extrême droite

Le ministre de l’intérieur conservateur, Horst Seehofer, soutient les manifestants anti-immigration à Chemnitz, condamnés par Angela Merkel.   Sans doute...

06 - Septembre - 2018

Livre incendiaire, tribune à charge : la Maison Blanche en pleine crise de nerfs

La publication dans le « New York Times » d’une tribune anonyme rédigée par un membre de l’administration Trump a provoqué une nouvelle...

06 - Septembre - 2018

En Italie, Salvini atténue son discours anti-européen pour rassurer les marchés

Le chef de l’extrême droite promet qu’il veut « respecter les contraintes européennes ». Pas d’invectives mais des propositions concrètes,...

05 - Septembre - 2018

La grande opération de charme de la Chine envers l’Afrique continue

Pékin, qui accueillait lundi et mardi 53 chefs d’Etat et de gouvernement, accroît sa participation militaire pour bâtir une coopération « Sud-Sud » aux...

05 - Septembre - 2018

Bruxelles s’inquiète des risques de manipulation des élections

Avant les européennes, la Commission veut aider les Etats membres à éviter la désinformation et à renforcer la cybersécurité. La Commission...