Le FMI revoit à la hausse sa prévision sur l’économie mondiale
Le FMI revoit à la hausse sa prévision sur l’économie mondiale
Pour la première fois en deux ans, le FMI se montre plus optimiste pour la croissance mondiale, tout en s’inquiétant d’une possible « guerre commerciale » alimentée par des poussées protectionnistes en Europe et aux Etats-Unis.
Après avoir progressé de 3,1 % en 2016, le produit intérieur brut mondial devrait s’accélérer à 3,5 % cette année, marquant une légère amélioration de 0,1 point par rapport aux précédentes prévisions de janvier, écrit le Fonds monétaire international (FMI) dans son nouveau rapport semestriel sur la conjoncture, paru mardi, en amont de ses réunions de printemps à Washington.
C’est la première fois depuis avril 2015 que l’institution relève ainsi ses prévisions mondiales, même si elle qualifie elle-même cette embellie de « modeste ». « La question de savoir si l’élan actuel est durable reste en suspens », a dit le chef économiste du FMI, Maurice Obstfeld, lors d’une conférence de presse à Washington. Pour 2017, ses prévisions sont pour l’heure relevées pour la zone euro (1,7 %) — notamment en France et en Allemagne — mais aussi pour le Japon (1,2 %) et la Chine (6,6 %) et sont maintenues à un rythme élevé pour les Etats-Unis (2,3 %). Malgré des prédictions catastrophistes, notamment du FMI, la victoire du Brexit en juin 2016 n’a par ailleurs pas encore eu l’impact redouté. Cette année, l’économie britannique devrait ainsi progresser de 2 %, soit 0,5 point de plus que prévu en janvier. Les législatives anticipées annoncées mardi par la première ministre britannique, Theresa May, risquent toutefois d’ajouter une nouvelle couche « d’incertitude » au moment où commencent déjà de délicates négociations entre Londres et Bruxelles sur leur future relation.
« En général, davantage d’incertitude n’est pas une bonne chose », a commenté M. Obstfeld, tout en espérant que ces nouvelles élections permettront de lever une part de cette incertitude « plus tard ». L’élection présidentielle en France, où plusieurs candidats défendent des thèses antieuropéennes et antimondialisation, suscite également des inquiétudes au sein du Fonds. « Il y a, c’est évident, une incertitude sur le résultat de l’élection, une préoccupation.