">

Le général serbe Ratko Mladic fait appel de sa condamnation à la prison à perpétuité

23 - Mars - 2018

Après cinq ans de procès, le « Boucher des Balkans » a été condamné en novembre par le TPIY à une peine d’emprisonnement à vie pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Condamné à une peine d’emprisonnement à vie pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye, le général serbe de Bosnie Ratko Mladic a fait appel jeudi 22 mars.
Les avocats de M. Mladic, surnommé le « Boucher des Balkans », ont demandé « à la chambre d’appel d’annuler toutes les condamnations erronées » et d’acquitter leur client, en relevant des « erreurs fondamentales » dans le jugement, y compris l’identification erronée de la position de Mladic au sein des dirigeants serbes de Bosnie. Le parquet a également interjeté appel, exhortant le tribunal à déclarer Mladic coupable d’une deuxième accusation de génocide.
Dix chefs d’accusation retenus
Inculpé en 1995, Ratko Mladic a été arrêté chez un cousin après une cavale de seize ans et transféré à La Haye. Son procès en première instance a duré cinq ans. Sa condamnation, en novembre, a été prononcée plus de vingt ans après la guerre qui a fait plus de 100 000 morts et 2,2 millions de déplacés dans les années 1990.

Lire l’éditorial : Mladic condamné : une justice internationale encore en devenir
Agé de 75 ans, M. Mladic a été reconnu coupable de dix chefs d’accusation, dont le génocide de l’enclave de Srebrenica, où 8 000 hommes et garçons musulmans ont été tués en 1995. Il a, cependant, été acquitté de l’accusation de génocide dans plusieurs municipalités. Le « Boucher des Balkans », qui n’a jamais reconnu une once de culpabilité, a également été jugé coupable de l’enlèvement d’employés des Nations unies et du siège de Sarajevo, long de quarante-quatre mois, au cours desquels 10 000 personnes ont été tuées.
Le procès en appel de Ratko Mladic se tiendra devant le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), organisme chargé d’achever les travaux des tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda (TPIR) et pour l’ex-Yougoslavie. Tout comme celui de Radovan Karadzic, son alter ego politique, condamné à quarante ans de prison en première instance.

Autres actualités

20 - Novembre - 2019

En Israël, Benny Gantz échoue à son tour à former un gouvernement

Un mois après l’échec du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, c’est au tour de son rival de jeter l’éponge. L’ancien chef de...

20 - Novembre - 2019

L’Union européenne condamne le Nicaragua pour le siège d’une église occupée par des manifestants

Des opposants manifestant dans des églises, assiégés depuis plusieurs jours par la police au Nicaragua : face à cette situation explosive, l’Union...

19 - Novembre - 2019

Répression des manifestations en Iran : l’ONU et Amnesty redoutent un lourd bilan humain

Des « dizaines de morts » selon l’Organisation de Nations unies (ONU), « au moins 106 » pour Amnesty International. La répression de manifestations contre une...

19 - Novembre - 2019

Jérusalem, plateau du Golan, colonies… les concessions de Donald Trump à son allié israélien

En visite en Israël et dans les territoires palestiniens, en mai 2017, Donald Trump se recueille devant le mur des Lamentations, dans la vieille ville de Jérusalem. C’est une...

16 - Novembre - 2019

« Au Chili, beaucoup de personnes ont été blessées de manière irréparable »

L’organisation Amnesty International a effectué une mission d’observation au Chili, du 28 octobre au 11 novembre. La chercheuse Pilar Sanmartín y a participé....