Le Golfe affaibli et désuni face à l’Iran

05 - Juin - 2018

La crise qatarie, qui a éclaté il y a un an, a accéléré le délitement du Conseil de coopération du Golfe, instance multilatérale censée faire contrepoids à l’Iran

L’émir du Qatar, Tamim Al-Thani, inaugure le port d’Hamad, censé répondre au blocus imposé à son pays, en septembre  2017.

Au moment précis où il aurait pu faire la preuve de son utilité, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) fait étalage de ses divisions. Un an après le début de la crise entre le Qatar et le bloc prosaoudien, et alors que le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien a rallumé la tension avec Téhéran, cette alliance régionale, créée pour faire contrepoids à la République islamique, est aux abonnés absents.
La décision, le 5 juin 2017, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis (EAU) et de Bahreïn de placer leur voisin qatari sous embargo diplomatique et économique a plongé dans le coma cette organisation multilatérale composée de six membres : les quatre précités plus Oman et Koweït. Au motif qu’il financerait le terrorisme islamique et conspirerait avec l’Iran – deux allégations qu’il rejette –, l’émirat du Qatar s’est retrouvé privé de tout contact, au niveau politique, commercial ou simplement individuel, avec ses voisins saoudiens, émiratis et bahreiniens.
Les douze mois d’empoignades qui ont suivi, marqués par des échanges acrimonieux sur les réseaux sociaux et dans les médias des deux camps, pourraient même avoir sonné le glas du CCG. Les menaces de frappes sur le Qatar – dans l’hypothèse où celui-ci se doterait du système de défense antiaérien russe S400 – proférées par le roi saoudien Salman dans une lettre adressée à l’Elysée que Le Monde a dévoilée vendredi 1er juin témoignent du climat électrique qui prévaut sur la rive arabe du Golfe.

La déclaration, dimanche 3 juin, du ministre de la défense qatari, Khaled Al-Attiyah, qui a refusé de se laisser entraîner dans une guerre contre l’Iran – une critique implicite de l’attitude de l’Arabie et des Emirats –, a encore accentué la discorde entre les pétromonarchies. « Le blocus infligé au Qatar a mis un point final aux ambitions d’unité dans le Golfe, estime Majed Al-Ansari, directeur du département d’analyse politique de l’Université...

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