Le gouvernement Rajoy sur le point de chuter en Espagne

01 - Juin - 2018

Le socialiste Pedro Sanchez est quasi certain de devenir le nouveau premier ministre, son parti étant assuré d’obtenir suffisamment de voix pour renverser le chef du Parti populaire.

Le socialiste Pedro Sanchez est en passe d’accéder au pouvoir en Espagne après avoir convaincu une majorité hétéroclite de renverser, vendredi 1er juin, Mariano Rajoy, au pouvoir depuis six ans mais affaibli par la condamnation de son parti pour corruption.
Sauf rebondissement de dernière minute, les députés espagnols vont approuver dans la journée la motion de censure déposée par le Parti socialiste (PSOE) de M. Sanchez et porter ce dernier à la tête du gouvernement, si M. Rajoy ne démissionne pas avant, ce que son entourage exclut.
Une page de l’histoire politique espagnole va donc se tourner. Au pouvoir depuis décembre 2011, M. Rajoy, 63 ans, avait jusqu’ici survécu à plusieurs crises majeures, de la récession, face à laquelle il a imposé une sévère cure d’austérité, aux mois de blocage politique en 2016 jusqu’à la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. « Enfin, nous renvoyons le Parti populaire chez lui », s’est félicité, jeudi, le leadeur du parti de gauche radicale Podemos, Pablo Iglesias.
La revanche de Sanchez
« Votre isolement, M. Rajoy, constitue l’épitaphe d’une période politique, la vôtre, qui est déjà finie », a lancé pour sa part M. Sanchez, ancien professeur d’économie surnommé le « beau mec » en Espagne. A 46 ans, M. Sanchez semble tenir sa revanche, lui dont l’investiture à la tête du gouvernement avait été rejetée par les députés en mars 2016, avant qu’il ne récolte en juin de la même année le pire score de l’histoire du PSOE aux élections législatives.
Débarqué de sa formation à la suite de cette déroute électorale, il en a repris les rênes l’an dernier grâce au soutien de la base contre les barons du PSOE. Monté au front contre M. Rajoy dès l’annonce, jeudi dernier, de la condamnation du PP dans un mégaprocès pour corruption, baptisé « Gürtel », M. Sanchez a tenté cette fois avec succès un coup de poker politique. Mais il a dû former autour des 84 députés socialistes une majorité hétéroclite allant de Podemos aux indépendantistes catalans et aux nationalistes basques et pesant au total 180 voix sur 350 députés.

Autres actualités

26 - Juillet - 2019

Retour des Etats-Unis mouvementé au Pakistan pour Imran Khan

Après une visite de trois jours aux Etats-Unis, que son entourage a qualifiée de « succès diplomatique » et au terme de laquelle il a dit lui-même ressentir...

26 - Juillet - 2019

Touristes scandinaves décapitées au Maroc : un procès pour l’exemple

Impossible d’apercevoir les visages des prévenus quand le juge Abdellatif Amrani prononce la peine capitale contre Rachid Afatti, Younès Ouziyad et Abdessamad Ejjoud. Les...

25 - Juillet - 2019

La piraterie en Afrique de l’Ouest, « une menace pour tous les pays »

La piraterie maritime dans le golfe de Guinée est une « menace pour tous les pays », au moment où le continent a adopté un traité de libre-échange...

25 - Juillet - 2019

En Somalie, six morts dans un attentat contre la mairie de Mogadiscio

Au moins six personnes ont été tuées et six autres blessées, dont le maire de Mogadiscio, Abdirahman Omar Osman, mercredi 24 juillet dans un attentat des militants...

25 - Juillet - 2019

Le FMI abaisse ses prévisions de croissance mondiale sur fond de tensions commerciales

Le Fonds monétaire international (FMI) a une nouvelle fois abaissé ses prévisions de croissance mondiale, invoquant, mardi 23 juillet, une décélération...