Le Japon muscle les capacités offensives des Forces d’autodéfense
Le Japon renforce son outil militaire avec d’importantes capacités offensives. Le gouvernement a validé, mardi 18 décembre, les nouvelles directives planifiant les acquisitions de matériel pour les cinq années à venir et définissant les priorités stratégiques sur dix ans. Face aux menaces nord-coréenne et chinoise, voire russe, le Japon veut renforcer ses capacités de projection et de cyberguerre.
Côté matériel, l’Archipel prévoit l’acquisition de 105 avions de combat américains F-35 dans ses versions A et B, la seconde incluant la capacité de décollage vertical. Ils remplaceront les vieillissants F-15.
Autre annonce spectaculaire, la transformation du porte-hélicoptères Izumo, plus gros bâtiment de la flotte nippone, déplaçant 19 500 tonnes (le Charles-de-Gaulle en déplace 42 500), en porte-avions capable d’accueillir des avions à décollage court, comme les F-35B et les appareils de transport à rotor pivotant V-22 Osprey, ainsi que des troupes de débarquement.
Lors du lancement de l’Izumo en 2015, le gouvernement excluait d’en faire un porte-avions. Il préfère aujourd’hui parler d’un bâtiment « à usages multiples », utilisé occasionnellement comme porte-avions. « Nous pensons y affecter des avions de combat, uniquement lorsque cela est nécessaire », a expliqué le ministre de la défense, Takeshi Iwaya, qui souhaitait ainsi souligner sa vocation défensive.