Le Kremlin réagit aux accusations d’ingérence dans la campagne de Macron, les jugeant « absurdes »
Le Kremlin réagit aux accusations d’ingérence dans la campagne de Macron, les jugeant « absurdes »
L’équipe d’Emmanuel Macron dit avoir essuyé des milliers de cyberattaques depuis l’entrée en campagne de l’ancien ministre de l’économie.
Le Kremlin a déclaré, mardi, que les accusations de piratage et d’ingérence russe dans la campagne électorale d’Emmanuel Macron en France étaient « absurdes ». La Russie n’a pas l’intention de s’immiscer dans des processus électoraux à l’étranger, a ajouté le porte-parole de la présidence russe.
« Qu’il y ait une campagne hystérique anti-Poutine dans certains pays à l’étranger est, en revanche, un fait évident », a poursuivi Dmitri Peskov.
L’équipe d’Emmanuel Macron dit avoir essuyé des milliers de cyberattaques depuis l’entrée en campagne de l’ancien ministre de l’économie et a exhorté l’Etat à prendre des mesures face au risque d’ingérence étrangère dans l’élection présidentielle en France.
La Russie a déjà été accusée d’être derrière les piratages informatiques qui ont visé le Parti démocrate et sa candidate Hillary Clinton, battue par le républicain Donald Trump dans la course à la Maison Blanche.
« Plusieurs milliers d’attaques mensuelles »
Dans une tribune publiée dans Le Monde mardi, le secrétaire général du mouvement « En Marche ! » appelle à ne pas « laisser la Russie déstabiliser la présidentielle en France ». « Le site Internet du mouvement En marche ! et ses infrastructures font l’objet de plusieurs milliers d’attaques mensuelles sous diverses formes », écrit Richard Ferrand.
« L’objectif est de pénétrer dans nos bases de données et nos boîtes e-mails afin de les pirater. Si ces attaques réussissaient, l’animation de la campagne d’En marche ! deviendrait extrêmement difficile, sinon impossible », poursuit-il. « Ces attaques proviennent principalement d’Ukraine, pour près de la moitié d’entre elles », ajoute-t-il. « Ce qu’indique de manière certaine la nature de ces attaques, c’est qu’elles sont organisées et coordonnées par un groupe structuré, et non par des hackers solitaires. »