Le Liban, en faillite, appelle le FMI à la rescousse

01 - Mai - 2020

Les chiffres de la débâcle libanaise sont désormais connus, et les moyens choisis par le gouvernement pour tenter de s’en sortir commencent à émerger. Le premier ministre, Hassan Diab, a présenté, jeudi 30 avril, en un jour qu’il a qualifié d’« historique », le plan de sauvetage économique et financier du pays du Cèdre. Pour apurer les comptes publics, grevés par une dette de 92 milliards de dollars (84,4 milliards d’euros), équivalente à 170 % du produit intérieur brut (PIB), et remettre le pays sur la voie de la croissance, le chef du gouvernement, aux affaires depuis janvier, s’est décidé à solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI).

Grâce à son plan de réformes, M. Diab espère obtenir de l’institution un soutien d’au moins 10 milliards de dollars, en plus du déblocage des 11 milliards de dollars promis à la conférence Cedre (Conférence économique pour le développement du Liban par les réformes et avec les entreprises) organisée à Paris en avril 2018. Ces fonds n’ont jamais été versés en raison de l’incapacité de l’exécutif alors en place, dirigé par Saad Hariri, à mettre en œuvre les réformes auxquels il s’était engagé.

Il y a quelques mois encore, le recours au FMI faisait figure de tabou. Le mouvement chiite Hezbollah, l’un des partenaires de la coalition soutenant le gouvernement Diab, agitait le spectre d’une mise sous tutelle du pays par les Etats-Unis. D’autres partis, peu désireux de voir les experts de l’organisation mettre leur nez dans les comptes de l’Etat et des banques, traînaient aussi les pieds.

« Mais parce que l’Iran, sponsor du Hezbollah, s’est lui-même résolu à réclamer de l’aide au FMI, et que la situation est franchement désespérée, le mouvement chiite a fait comprendre qu’il n’était plus contre », explique un diplomate étranger.

Autres actualités

15 - Septembre - 2018

Affaibli et isolé, Mahmoud Abbas bloque tout accord sur Gaza qui le contournerait

L’espoir est épuisant quand il ne cesse d’être déçu. A tous leurs maux, les Gazaouis doivent ajouter cette souffrance : croire en vain que...

15 - Septembre - 2018

En Irak, le Parlement élit son nouveau président et amorce une sortie de crise

Le Parlement irakien a élu à sa présidence, samedi 15 septembre, le candidat soutenu par la liste pro-Iran. Alors que le pays est paralysé depuis les élections...

14 - Septembre - 2018

Au nord de Londres, les militants du Labour effarés et meurtris par les accusations d’antisémitisme

uisa Attfield n’a pas 20 ans mais vit déjà un douloureux dilemme. Perchée sur un tabouret haut du pub The Bohemia, au cœur de North Finchley (nord-ouest de...

14 - Septembre - 2018

Signe d’un nouveau rapprochement, les deux Corées ouvrent une « ambassade » commune

Alors que les échanges entre les Etats-Unis et la Corée du Nord semblent dans l’impasse depuis le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un le 12 juin à Singapour, les...

13 - Septembre - 2018

Le premier ministre hongrois Viktor Orban lâché par ses alliés européens

Mieux vaut tard que jamais. En votant, mercredi 12 septembre, par 448 voix contre 197, en faveur du déclenchement d’une procédure contre la Hongrie pour atteintes à...