">

Le Mali dans l’attente des résultats de l’élection présidentielle

02 - Août - 2018

La proclamation des résultats provisoires du premier tour, qui s’est déroulé dimanche dernier, est attendue d’ici vendredi.
Par Morgane Le Cam (Bamako, correspondance)

Aïsseta Diallo ne s’est pas déplacée pour voter le 29 juillet car, dit-elle, « Soumi ou le vieux, c’est la même chose ». Indifférente aux deux principaux favoris du scrutin, Soumaïla Cissé et le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), comme à l’ensemble des affaires politiques du pays, cette commerçante se moque bien que les résultats de l’élection se fassent toujours attendre. « Nous, tout ce qu’on veut, c’est du calme. Nous sommes fatigués », ajoute Yacou, chauffeur de taxi dans le centre de Bamako.
Depuis le scrutin, aucune fièvre électorale ne fait bouillonner la capitale malienne. Dans les quartiers généraux des candidats, pas d’effervescence. Seuls les affiches et slogans placardés dans les rues rappellent qu’une élection présidentielle a eu lieu dimanche. Le taux de participation à ce premier tour, qui n’a pas encore été annoncé, devrait être faible. Autour de 37 %, selon les estimations du Pool d’observation citoyenne du Mali (POCIM), la plus importante mission d’observation nationale. Un chiffre « normal » pour un scrutin présidentiel au Mali : les cinq derniers n’ont jamais mobilisé plus d’un électeur sur deux.
Torpeur citoyenne

Cette torpeur citoyenne tranche avec l’impatience des concurrents. Une quinzaine d’entre eux n’ont pas attendu la publication des résultats pour dénoncer, mercredi 1er août, « un bourrage d’urnes et l’attribution de résultats fantaisistes à des candidats » et promettre qu’ils n’accepteraient pas « les résultats affectés par les irrégularités ». Pour lever le doute sur ces soupçons de fraude, cette ébauche de front commun a réclamé la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.

Autres actualités

18 - Octobre - 2019

Au Malawi, des policiers soupçonnés de viols en marge de manifestations post-électorales

La police du Malawi a ouvert, jeudi 17 octobre, une enquête pour viols et tortures à la suite d’allégations d’organisations des droits humains visant des policiers...

16 - Octobre - 2019

Face au tollé international provoqué par son offensive en Syrie, Erdogan durcit le ton

Recep Tayyip Erdogan, continue de faire monter la pression. Le président turc a de nouveau rejeté, mercredi 16 octobre, toute possibilité de cessez-le-feu dans le nord de la...

16 - Octobre - 2019

Présidentielle en Tunisie : « Kaïs Saïed a un discours qui répond à la jeunesse »

Neuf jeunes sur dix ont voté pour lui. Kaïs Saïed, nouveau président tunisien, dont l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)...

15 - Octobre - 2019

Indonésie : vingt-sept suspects arrêtés après l’attaque contre un ministre

La police indonésienne a annoncé, mardi 15 octobre, avoir arrêté vingt-sept suspects après une attaque attribuée à un groupe affilié...

15 - Octobre - 2019

En Afrique du Sud, l’ex-président Zuma sur le banc des accusés pour corruption

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, éclaboussé dans des scandales qui lui ont valu son poste en 2018, doit être jugé à partir de ce mardi 15...