Le monde bipolaire de Donald Trump
Le monde bipolaire de Donald Trump
L’imprévisible Donald Trump deviendra officiellement le 45e président des Etats-Unis le 20 janvier, mais il n’a pas attendu sa prise de fonctions pour partager sommairement le monde en deux camps. Ceux qui ont des comptes à rendre, selon lui, aux Etats-Unis ; et ceux qui peuvent être assurés au contraire de leur soutien indéfectible. Cette classification, qui lui est propre, est apparue au cours de la campagne et a été précisée au cours de la transition, à l’occasion d’entretiens ou de messages publiés sur le compte Twitter @realDonaldTrump.
L’obsession chinoise
L’agence de presse officielle chinoise Xinhua a été la première à déplorer publiquement, le 5 janvier, « l’obsession de la diplomatie Twitter » du président élu. Sans doute parce que la Chine est le pays qui en est le plus régulièrement la cible. Les prises de position, en géopolitique comme en économie, ont provoqué des réactions indignées et ont déjà poussé Pékin à envisager des mesures de rétorsion.
La question de Taïwan est la première à avoir touché un nerf sensible, d’abord avec la conversation téléphonique de Donald Trump avec la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, en décembre 2016, puis avec ses propos sur la politique d’une seule Chine adoptée par les Etats-Unis depuis 1979. Pékin jure que toute tentative de faire de Taïwan une « monnaie d’échange » serait vouée à l’échec. Le président Xi voudra éviter d’apparaître en position de faiblesse sur la scène internationale, alors qu’il est candidat à sa succession, lors du 19e congrès...