Le piratage de l’agence de presse qatarie attribué aux Emirats arabes unis

18 - Juillet - 2017

Une fausse dépêche publiée en mai avait ouvert une crise dans le Golfe.
Anouar Gargash, ministre émirati des affaires étrangères, s’exprimant lundi 17 juillet devant le cercle de réflexion Chatham House, à Londres. 

La crise entre Etats du Golfe a bien été précipitée par un piratage informatique. Citant des responsables du renseignement américain restés anonymes, le Washington Post a affirmé, dimanche 16 juillet, avoir pris connaissance d’informations selon lesquelles ce sont des dirigeants émiratis qui ont ordonné le piratage de l’agence de presse qatarie QNA, le 23 mai.

Le lendemain, celle-ci avait diffusé une dépêche dans laquelle l’émir qatari, Tamim Ben Hamad Al-Thani, dénonçait l’hostilité ambiante à l’égard de l’Iran (« une puissance islamique »), faisait l’éloge du Hezbollah libanais (« un mouvement de résistance ») et défendait la présence des troupes américaines sur son sol comme une garantie « contre les convoitises de certains de ses voisins », en allusion aux différends territoriaux qui l’opposent à l’Arabie saoudite. Vécues comme des saillies inacceptables et un casus belli par Riyad et Abou Dhabi, ces déclarations attribuées à l’émir du Qatar avaient enflammé la région même si, dès le 25 mai, Doha avait fait savoir que son agence de presse avait été piratée par des « entités inconnues ». Des experts du FBI, intervenus pour aider le Qatar à enquêter sur cet incident, avaient eux aussi acquis la certitude que QNA avait été piratée, selon le Washington Post.
Deux semaines plus tard, le 5 juin, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis rompaient leurs liens diplomatiques et fermaient leurs frontières avec le Qatar, accusé de financer le terrorisme et de soutenir l’Iran, leur grand rival régional.
Nouvelles mesures restrictives ?
Sans surprise, Doha a dénoncé le piratage supposé de son agence de presse par son voisin : « Les informations publiées par le Washington Post, qui révèlent l’implication des Emirats arabes unis et de hauts responsables émiratis dans le piratage de l’agence de presse du Qatar, prouvent sans équivoque que ce piratage.

Autres actualités

03 - Février - 2017

L’empreinte durable d’Al-Qaida au Sahel

L’année 2017 marque les dix ans d’existence d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Retour sur l’histoire d’un maquis algérien devenu un réseau...

03 - Février - 2017

L’Afrique veut-elle vraiment en finir avec la Cour pénale internationale ?

L’Union africaine a adopté une « stratégie de retrait collectif » de la CPI lors du sommet d’Addis-Abeba. Une décision qui est loin de faire...

02 - Février - 2017

Le président ukrainien Petro Porochenko réaffirme sa volonté d’organiser un référendum sur l’OTAN

Le chef de l’Etat ukrainien Petro Porochenko réaffirme sa volonté d’organiser un référendum sur l’adhésion de son pays à l’OTAN....

02 - Février - 2017

L’Europe désarçonnée par Donald Trump

L’Union européenne (UE) ne semble pas prête pour la diplomatie du Tweet ou du coup de menton, ni pour un virage à 180 degrés, afin de s’adapter au grand...

01 - Février - 2017

La réforme fiscale de Trump n’améliorera pas la compétitivité américaine

Vu d’ailleurs. Pour trois professeurs d’économie de Princeton et Harvard, le projet fiscal du nouveau président, s’il présente certains avantages, ne...