Le président kirghize à Moscou pour des adieux amers

21 - Juin - 2017

Le président kirghize à Moscou pour des adieux amers

Vladimir Poutine reçoit son homologue Almazbek Atambaïev, qui s’apprête à terminer son mandat. Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques pâtissent de la crise économique et des promesses non tenues de la Russie envers son allié.

Le président russe, Vladimir Poutine, a reçu hier son homologue kirghize Almazbek Atambaïev, à Moscou jusqu’à vendredi. Cette visite marque le 25 anniversaire des relations diplomatiques entre les deux anciennes républiques soviétiques. C’est aussi celle de l’adieu pour le président kirghize, forcé par la Constitution de céder sa place à l’automne prochain, après deux mandats. VestiM. Poutine espère que les relations avec cet « allié proche et ami fiable » resteront aussi bonnes après l’élection présidentielle prévue le 15 octobre, et que la période d’instabilité du pays est derrière lui, souligne l’agence de presse russe TASS. M. Atambaïev avait inauguré en 2011 la première passation de pouvoir pacifique depuis l’indépendance, en 1991, de cette enclave montagneuse d’Asie centrale, coincée entre l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan et la Chine.Les dirigeants des « pays frères » ont signé neufs documents, en particulier pour renforcer leur coopération militaro-technique. Moscou et Bichkek se sont mis d’accord pour accélérer la mise en place du système conjoint de défense aérienne. L’initiative suscite cependant les doutes d’experts russes. La rencontre vise surtout à souligner l’importance des relations russo-kirghizes malgré des propos parfois peu amènes de M. Atambaïev. Le président russe avait écourté son séjour à Bichkek, en février dernier. Nezavissimaïa GazetaAbandon par Moscou du projet de construction de centrales hydroélectriques, un marché commun – l’Union économique eurasiatique – qui ne tient pas ses promesses, difficultés de la diaspora kirghize en Russie, source essentielle de revenus… Plombées par la crise économique, les relations avec la Russie, jusqu’alors au beau fixe depuis l’élection de M. Atambaïev, qui avait même fermé la base militaire américaine de Manas, se sont tendues l’an dernier.A quatre mois du vote, le suspense sur le futur chef d’Etat reste entier, une configuration inédite en Asie.

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