Le président russe, Vladimir Poutine, remporte son référendum
Au cours d’un scrutin inédit par sa forme, taillé sur mesure pour une victoire du oui, les Russes ont approuvé une réforme de leur Constitution qui permet à Vladimir Poutine de rester au pouvoir après la fin de son mandat en 2024. Jamais, auparavant, la Loi fondamentale n’avait été réécrite au profit d’un seul individu, et M. Poutine avait à plusieurs reprises, ces dernières années, exclu cette hypothèse.
Cette mesure – la « remise à zéro » des mandats présidentiels – était noyée dans une longue liste de quarante-six amendements constitutionnels soumis à l’assentiment des électeurs. Selon des résultats encore partiels, 74 % d’entre eux se sont prononcés en faveur de la réforme. La participation, principale crainte des autorités, s’établit à 65 %, proche de l’objectif de 70 % fixé selon de nombreuses sources aux responsables régionaux.
Les clés de ce succès, pour le pouvoir, sont multiples : popularité réelle de M. Poutine, soif d’une stabilité qui s’est imposée comme la valeur cardinale de la politique russe, mais aussi un marketing électoral aussi retors qu’efficace et des arrangements importants avec les standards d’un scrutin démocratique.