">

Le rapport Mueller dresse le portrait d’un Donald Trump déplorable mais pas coupable

19 - Avril - 2019

Au-delà de tout doute raisonnable », dit le principe juridique… L’enquête du procureur indépendant Robert Mueller sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016, publiée dans sa quasi-intégralité, jeudi 18 avril, n’a pas permis de lever ce fameux doute. En tout cas, pas assez pour inculper et faire condamner Donald Trump, ni pour collusion avec une puissance étrangère ni pour obstruction à la justice de son pays pour des faits qu’il n’aurait pas commis. Aux Etats-Unis plus qu’ailleurs, les procureurs ne mènent des procès que lorsqu’ils peuvent les gagner. Ce n’était manifestement pas le cas.

Les 448 pages du rapport Mueller sont toutefois édifiantes. Elles révèlent des liaisons dangereuses avec les Russes, coupables d’avoir piraté les courriels de la campagne de la candidate démocrate, Hillary Clinton. Elles décrivent un mélange de relations troubles, de mauvais coups et d’affairisme – Donald Trump, persuadé de n’être pas élu, menait sa campagne présidentielle tout en continuant à diriger son entreprise.

Les faits et les condamnations dans des affaires connexes de ses proches (son ex-avocat, Michael Cohen, son ex-directeur de campagne, Paul Manafort, son ex-conseiller pour la sécurité, Michael Flynn) ont été égrainés depuis deux ans. Mais cet étalement dans le temps a finalement permis d’en relativiser l’impact dans l’opinion.

Un président ne devrait pas agir comme ça
Le rapport Mueller contient aussi une perle, qui a de quoi laisser perplexe : dans une sorte d’aveu lorsqu’il apprend la nomination du procureur Mueller en mai 2017, Donald Trump lâche : « C’est la fin de ma présidence. Je suis foutu ! » Il ne cessera ensuite de multiplier les pressions sur le procureur spécial pour entraver la machine judiciaire, agissant tel un « parrain », comme l’a accusé à juste titre James Comey, le patron du FBI, lui-même limogé pour avoir refusé d’enterrer l’affaire.

Autres actualités

09 - Juillet - 2018

A Bamako, les deux principaux candidats à la présidentielle malienne mobilisent les foules

Vingt-quatre personnes se présentent au premier tour du scrutin du 29 juillet. Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé sont favoris. Plus de 60 000 personnes ont...

07 - Juillet - 2018

« Le Tigre », général chéri des Russes et symbole de la résurrection militaire du régime syrien

Le brigadier-général Souhaïl Al-Hassan a donné fin juin le départ de l’offensive contre la région de Deraa. Le 6 juillet au soir, ses troupes...

07 - Juillet - 2018

Somalie : plusieurs morts dans un attentat perpétré par les Chabab contre le ministère de la sécurité

Les Chabab, un groupe armé affilié à Al-Qaida, a revendiqué l’attaque dans un communiqué. Deux explosions suivies d’une fusillade ont...

06 - Juillet - 2018

Entre Orban et le SPD, le grand écart de Merkel

Hongrie, Autriche et Italie mettent en garde contre le refoulement de demandeurs d’asile par l’Allemagne.   C’est un compromis qui devrait sauver – au moins...

06 - Juillet - 2018

Brexit : « Le “fuck business” de Boris Johnson risque de se retourner en “fuck Britain” »

Le vibrionnant ministre britannique s’attire les foudres des milieux d’affaires, qui avertissent qu’un « hard Brexit » sans transition ni aménagement se...