Le régime syrien devrait intensifier sa pression sur les Kurdes après le retrait américain
L’annonce soudaine du retrait américain de Syrie par le président Donald Trump, mardi 18 décembre, semble avoir pris de court l’un des principaux intéressés, le régime de Bachar Al-Assad. Depuis, les réactions officielles syriennes sont restées rares, et prudentes. « Nous devons voir tout d’abord si cette décision est sincère, a déclaré vendredi l’ambassadeur syrien à l’ONU, Bachar Al-Jaafari. Attendons et voyons si cette décision est véritablement appliquée. » Pour Damas, l’annonce du retrait américain est « une bonne nouvelle, mais elle nourrit aussi des inquiétudes », résume un connaisseur de l’appareil syrien.
Le régime a toujours dénoncé une occupation américaine et refusé tout morcellement de la Syrie. En 2017, dans la région de Deir ez-Zor, dans le sud-est du pays, forces prorégime et combattants kurdes épaulés par Washington s’étaient engagés dans une course contre la montre pour s’emparer des zones riches en ressources énergétiques, abandonnées par les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI), alors en pleine retraite. Leur prise de contrôle par le camp pro-américain avait suscité alors la colère des autorités syriennes.