">

« Le Tigre », général chéri des Russes et symbole de la résurrection militaire du régime syrien

07 - Juillet - 2018

Le brigadier-général Souhaïl Al-Hassan a donné fin juin le départ de l’offensive contre la région de Deraa. Le 6 juillet au soir, ses troupes étaient en passe de couper la dernière poche rebelle en deux.

Le brigadier-général syrien Souhaïl Al-Hassan, dit « Al-Nimr » (« le Tigre »), à Al-Najjarah près d’Alep, en janvier 2016. GEORGE OURFALIAN / AFP

Pour le brigadier-général syrien Souhaïl Al-Hassan, dit « Al-Nimr » (« le Tigre »), une campagne militaire ne peut se concevoir sans un « poème » inaugural, déclamé sur un ton martial et répercuté de talkies-walkies en téléphones portables sur les lignes de front : « Elancez-vous, hommes des victoires et des conquêtes ; chevaliers au cœur des batailles ! »
Comme au mois de janvier, avant de partir à l’assaut de la Ghouta orientale, dernière poche rebelle de la région de Damas où il promettait à ses adversaires « de guérir leurs maux avec les flammes de l’enfer », Souhaïl Al-Hassan a donné le 23 juin le top départ de l’offensive contre la région de Deraa, à la pointe sud de la Syrie.

La diatribe a aussitôt été publiée sur les réseaux sociaux, sur fond d’un montage vidéo réalisé à sa gloire et à celle de la douzaine de bataillons qui forment son unité, baptisée sans surprise « Forces du Tigre ». Le 6 juillet au soir, ses troupes, appuyées par l’aviation russe, étaient en passe de couper la dernière poche rebelle du Sud syrien en deux. Objet d’un culte effréné parmi les soutiens du pouvoir, l’officier de 48 ans est membre de la minorité alaouite dont sont issus le clan de Bachar Al-Assad et tout le noyau dur du régime.
« Un héros national »
Le commandement militaire russe, qui ne tarit pas d’éloges envers cet « officier courageux et compétent », selon le général Valéri Guérassimov, chef des opérations de l’armée russe en Syrie, a ainsi chargé ses propres forces spéciales, au visage masqué, de sa protection. Vu de Moscou, le Tigre est précieux : en Syrie, les talents sont rares dans l’esprit des chefs militaires du Kremlin. 

« Les unités commandées par le général Souhaïl Al-Hassan ont accompli les missions les plus importantes dans les principales batailles de la guerre : les libérations de Kuweires, Palmyre, Alep, Hama, Deir ez-Zor, Al-Mayadin », énumérait le général Guérassimov en novembre 2017.

Autres actualités

24 - Novembre - 2017

Après la défection d’un soldat nord-coréen, Pyongyang remplace ses gardes-frontières

Pour empêcher de futures défections, l’armée nord-coréenne a commencé à fortifier la zone par laquelle le transfuge est passé. La...

23 - Novembre - 2017

La Belgique veut réduire l’influence de l’Arabie saoudite sur sa communauté musulmane

Le statut de la Grande Mosquée de Bruxelles est contesté : la volonté de la diplomatie belge est de rompre une convention qui lie les deux Etats depuis 1969. Le minaret de...

23 - Novembre - 2017

Au Liban, le président Aoun s’impose en défenseur de l’unité nationale

Le chef de l’Etat avait refusé la démission de Saad Hariri avant que ce dernier ne revienne à Beyrouth. Une fermeté qui paie auprès de l’opinion....

22 - Novembre - 2017

La démission de Mugabe ouvre « un moment historique » pour le Zimbabwe

Le secrétaire général d’Amnesty International estime que le peuple du Zimbabwe mérite mieux « après plus de trois décennies de...

22 - Novembre - 2017

Malgré la réconciliation interpalestinienne, le Jihad islamique refuse de déposer les armes

Le mouvement proche de l’Iran soutient néanmoins le rapprochement entre Hamas et Fatah. Des membres du Jihad islamique, aux funérailles de l’un d’entre eux, au...