Le Vénézuélien Maduro séduit par Erdogan « leader du nouveau monde multipolaire »

14 - Juillet - 2018

Nous sommes en marche vers une grande révolution économique », a déclaré le numéro un vénézuélien avant de quitter « la Turquie sœur ».

A peine les cérémonies d’investiture du président turc Recep Tayyip Erdogan étaient-elles terminées lundi 9 juillet à Ankara que le numéro un vénézuélien Nicolas Maduro, hôte de la Turquie parmi une vingtaine de chefs d’Etat ce jour-là, n’avait qu’une idée en tête : visiter le plateau de tournage de la série télévisée Dirilis-Ertugrul, le « Game of Thrones » turc.
Inconditionnels de cette saga guerrière produite par la chaîne publique TRT et diffusée dans 65 pays du monde, dont le Venezuela, M. Maduro et sa femme, Cilia Flores, ont immortalisé leur visite des studios de Beykoz à Istanbul en prenant la pose en costumes d’époque.
Oeuvre de propagande
Une photographie montre le couple tout sourire : lui coiffé du chapeau turc traditionnel (börk), le doigt ceint de la bague de la tribu Kayi (l’une des tribus de la branche turque Oghuz au Moyen Age) ; elle, la tête ceinte d’un voile couleur prune. Il fallait cela à Maduro pour pénétrer en profondeur les ressorts du « soft power » de son homologue Erdogan, qualifié par lui de « leader du nouveau monde multipolaire ».
Adulée par les foyers turcs qui n’en perdent pas un épisode depuis 2014, la série Dirilis- Ertugrul relate, sur un mode kitsch et romancé, l’histoire d’Ertugrul Gazi (mort en 1281), le père d’Osman Ier, le fondateur de l’empire ottoman. L’action se passe au XIIIe siècle, les costumes sont outranciers, les guerres sont permanentes, l’ennemi est tout désigné.
Le scénario relate l’épopée du vaillant Ertugrul, lequel, en quête d’une patrie pour sa tribu, les Kayi, doit affronter les Templiers (saison un), les Mongols (saison deux), les Byzantins (saison trois) sans compter les traîtres et les espions prêts à tout pour l’empêcher d’atteindre son but. « Naissance d’une nation », dit le sous-titre.
Plus qu’une simple série télévisée il s’agit d’une œuvre de propagande politique.

Autres actualités

02 - Février - 2019

Rupture de barrage au Brésil : le bilan s’alourdit à 115 morts et 248 disparus

Une semaine après la rupture d’un barrage à Brumadinho (sud-est du Brésil), vendredi 25 janvier, le bilan est passé à 115 morts et 248 disparus, ont...

01 - Février - 2019

CPI : audience sur la mise en liberté suspendue de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé

La Cour pénale internationale (CPI) tient vendredi 1er février une audience sur la demande du procureur de maintenir en détention l’ancien président ivoirien...

01 - Février - 2019

Présidentielle américaine : Howard Schultz, le milliardaire qui inquiète les anti-Trump

« Parti de rien », qui est aussi le titre de son autobiographie (From The Ground Up, Penguin Random House, 2019, non traduit), Howard Schultz aimerait accéder à la...

31 - Janvier - 2019

« Téhéran s’opposera au projet d’un Kurdistan syrien autonome »

Spécialiste des problèmes de sécurité au Proche-Orient, Aniseh Bassiri Tabrizi est chercheuse au Royal United Services Institute for Defence and Security Studies,...

31 - Janvier - 2019

Sahara occidental : une nouvelle table ronde prévue en mars

L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler, va rencontrer en février les quatre parties au conflit et convoquer en mars une nouvelle table ronde,...