">

Les Angolais aux urnes pour préparer l’après-Dos Santos

23 - Août - 2017

Lors du scrutin général de mercredi, les électeurs sont appelés à désigner le successeur de José Eduardo dos Santos, à la tête du pays d’Afrique australe depuis trente-huit ans. Joao Lourenço fait figure de favori.

Pour nombre d’Angolais, qui n’ont connu que lui à la tête de l’Etat, c’est assurément une page qui se tourne. Ce mercredi, lors des élections générales – et à quelques jours seulement de ses 75 ans –, José Eduardo dos Santos ne brigue pas sa propre succession. La fin d’un règne long de près de trente-huit ans, au cours duquel l’homme fort de Luanda s’est arrogé un pouvoir considérable qu’il a façonné à sa main.Dauphin désigné du président sortant, le ministre de la défense, Joao Lourenço, fait figure de favori parmi les six candidats en lice pour reprendre les rênes du pays d’Afrique australe riche en hydrocarbures. Agé de 63 ans, il a participé à la guerre d’indépendance (1961-1975) et a occupé plusieurs postes au sein du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA, initialement d’inspiration marxiste-léniniste), dont il porte les couleurs. AfricanewsBien qu’il laisse derrière lui un héritage mêlant corruption, népotisme et violations des droits de l’homme, José Eduardo dos Santos demeure un héros pour la plupart de ses compatriotes. La raison ? Le « Zedu » (son surnom, formé à partir de la contraction de ses deux prénoms) est considéré comme « la figure paternelle de la nation et, à tort ou à raison, comme l’homme qui a mis un terme à la guerre [civile, de 1975 à 2002, remportée par le MPLA face à l’Unita, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola] », explique Gita Honwana Welch, chercheuse associée au Chatham House, prestigieux institut britannique consacré aux relations internationales.Pendant sa campagne, Joao Lourenço a assuré qu’il « améliorerait ce qui va bien et corrigerait ce qui va mal ». Il a notamment promis de s’attaquer à la prévarication, le fléau national. Mais aura-t-il les coudées franches pour mener à bien cette mission délicate ? Les analystes en doutent, estimant que les hiérarques du parti vont tout faire pour préserver leurs intérêts et leurs prébendes. Financial TimesCe...

Autres actualités

27 - Avril - 2020

Coronavirus : au Maroc, les ouvriers paient un lourd tribut

Des hurlements, des larmes, un mélange de colère et de désespoir… Regroupées face à leur usine, dans la zone industrielle d’Ain Sebaa, en...

24 - Avril - 2020

En Autriche, des masques distribués à l’entrée des supermarchés

Dans tous les supermarchés autrichiens, la même scène se répète depuis le 6 avril. A l’entrée, un employé accueille les clients avec un...

24 - Avril - 2020

En Inde, un Etat marxiste se heurte au pouvoir central dans la lutte contre le virus

Entrée mercredi 22 avril dans sa cinquième semaine de confinement, l’Inde avance à tâtons face au coronavirus. Le géant d’Asie du Sud, en...

23 - Avril - 2020

En Hongrie, la méthode très militaire de Viktor Orban face au coronavirus

Face au Covid-19, Viktor Orban a pris pour habitude d’organiser des visites surprises dans les hôpitaux hongrois et d’en diffuser les images sur Facebook. Cela...

23 - Avril - 2020

Coronavirus : Angela Merkel renforcée dans une Europe affaiblie

Plus personne ne s’en souvient tant cela paraît loin, mais, il y a quelques semaines, cette fin du mois d’avril devait être un moment douloureux pour Angela Merkel....