Les autorités éthiopiennes tendent la main à l’Erythrée pour régler leur différend frontalier

06 - Juin - 2018

Le gouvernement du nouveau premier ministre, Abiy Ahmed, poursuit sa politique d’ouverture et annonce des réformes économiques d’envergure.

Dans le camp de réfugiés érythréens de Mai-Aini, en Ethiopie, en février 2016.
Le régime éthiopien, dirigé par le nouveau premier ministre Abiy Ahmed, a fait souffler, mardi 5 juin, un vent de réformes sur le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique en annonçant la fin de son différend frontalier avec l’Erythrée et l’ouverture au privé du capital de grandes entreprises publiques.
Ces deux annonces surprises représentent des changements de politique majeurs imprimés par M. Abiy, nommé en avril. Son prédécesseur, Hailemariam Desalegn, avait démissionné en février, emporté par une crise politique sans précédent depuis l’instauration du régime actuel, en 1991.
Lire aussi : En Ethiopie, le Parlement lève l’état d’urgence
C’est par un communiqué publié sur son compte Facebook que la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (plus connu sous son acronyme anglais, EPRDF), a renversé la table.

Sur le front diplomatique, les autorités ont annoncé leur volonté « sans hésitation » de mettre un terme au litige frontalier avec le pays voisin devenu ennemi juré, l’Erythrée.
« Deux pays frères »
« Le gouvernement éthiopien a décidé de mettre en œuvre pleinement l’accord d’Alger », signé en 2000 pour mettre fin au conflit entre les deux pays et les conclusions « de la commission sur la démarcation de la frontière », écrit l’EPRDF dans son communiqué.
Dans son discours d’investiture, début avril, le premier ministre avait promis de travailler à restaurer la paix avec l’Erythrée. Reste à présent à savoir si Asmara acceptera cette main tendue. « Le gouvernement érythréen devrait adopter la même position sans condition préalable et accepter notre appel à restaurer la paix trop longtemps perdue entre les deux pays frères, comme c’était le cas auparavant », a ajouté l’EPRDF.

Autres actualités

27 - Juillet - 2018

Au Mali, une élection présidentielle sous tension et à l’issue très incertaine

Ibrahim Boubacar Keïta est en quête d’un second mandat sans avoir réglé les problèmes sécuritaires du pays. Quelques centaines de mètres...

26 - Juillet - 2018

L’aide financière au Mali à l’épreuve de la guerre et de la corruption

Le pays reçoit plus de 1 milliard de dollars d’aide internationale par an pour un bilan peu perceptible sur le terrain. Crédits : PASCAL GUYOT / AFP Le...

26 - Juillet - 2018

Trump-Poutine : vaste opération de déminage à tous les étages à Washington

Juste avant l’audition de secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, devant le Sénat, la Maison Blanche a annoncé le report du sommet entre les...

25 - Juillet - 2018

Israël et les risques d’une loi identitaire

Editorial. En définissant l’Etat comme « foyer national du peuple juif » et en dégradant le statut de la langue arabe, la Loi nationale adoptée par la...

25 - Juillet - 2018

Des dizaines de parlementaires quittent le parti au pouvoir avant la présidentielle au Nigeria

La plupart des dissidents ont rejoint le parti d’opposition, critiquant Muhammadu Buhari pour son inefficacité à lutter contre la corruption et...