Les Chabab revendiquent un attentat-suicide dans la capitale somalienne

31 - Août - 2016

Les Chabab revendiquent un attentat-suicide dans la capitale somalienne

Un attentat-suicide à la voiture piégée revendiqué par les islamistes chabab a visé, mardi 30 août, un hôtel de la capitale somalienne Mogadiscio, non loin du palais présidentiel. Selon les autorités, cinq militaires ont été tués.

« Nous savons pour l’instant que cinq soldats gouvernementaux ont péri dans l’explosion. Elle s’est produite devant l’hôtel SYL qui est situé près d’un poste de contrôle à proximité du palais [présidentiel]. Nous pensons que la cible était l’hôtel SYL qui est fréquenté par des responsables. Le bilan risque de s’alourdir », a déclaré le colonel Abdikadir Hussein.

« J’ai vu une voiture se diriger à toute allure vers la zone », a aussi raconté Elmi Ahmed, un habitant de Mogadiscio qui a été témoin de la scène. « Un énorme nuage de fumée et des flammes se sont ensuite élevés dans le ciel, il y a eu une énorme explosion », a-t-il ajouté.

L’attaque de cet hôtel a aussitôt été revendiquée par les Chabab, affiliés à Al-Qaida, qui ont publié un communiqué sur Telegram, une messagerie cryptée prisée par les djihadistes. « Un courageux kamikaze qui conduisait un véhicule rempli d’explosifs a visé un hôtel », ont-ils écrit, en soutenant que l’attentat avait fait « plusieurs victimes ».

L’hôtel SYL avait déjà été visé le 26 février par un attentat qui avait fait 14 victimes. Un camion et un autre véhicule piégés avaient alors explosé à quelques minutes d’intervalle à proximité de l’hôtel SYL et d’un jardin public voisin très fréquenté par les habitants de la ville, le Peace Garden.

Les Chabab ont juré la perte du gouvernement somalien. Mais confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007 en Somalie, ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions mais contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – souvent jusque dans la capitale – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre l’Amisom.

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