Les forces américaines en Syrie repoussent une offensive des troupes pro-Assad
La coalition internationale conduite par Washington a bombardé des partisans du régime partis à l’assaut d’une région défendue par les Forces démocratiques syriennes.
Le général américain Jamie Jarrord (à g.) et Muhammed Abu Adeel, commandant du conseil militaire de Manbij, au nord de la Syrie, le 7 février. SUSANNAH GEORGE / AP
C’est le premier accrochage d’envergure entre les forces américaines et les forces prorégime depuis que les Etats-Unis ont annoncé leur intention, à la mi-janvier, de prolonger leur présence militaire dans l’est de la Syrie. Dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 février, la coalition internationale anti-djihadistes conduite par Washington a aidé les Forces démocratiques syriennes (FDS), la milice kurdo-arabe à laquelle elle est alliée, à repousser une attaque de paramilitaires loyalistes dans la province de Deir ez-Zor.
Les deux camps avaient contribué chacun de leur côté, fin 2017, à chasser l’organisation Etat islamique (EI) de cette région riche en hydrocarbures. La confrontation, qui a causé entre 45 et 100 morts dans les rangs des assaillants, a été qualifiée d’« agression » et de « massacre » par Damas. Même si un porte-parole du Pentagone a affirmé que Washington « ne cherche pas un conflit avec le régime », les partisans de Bachar Al-Assad ont promis de se venger.
Les hostilités ont débuté lorsque des combattants affiliés au régime Assad ont franchi l’Euphrate, en violation de l’accord russo-américain qui fait du fleuve une ligne de démarcation : à l’ouest, les progouvernementaux, soutenus par Moscou, et à l’est, les FDS, appuyés par les Etats-Unis. Plusieurs centaines d’hommes, équipés de tanks, de mortiers et de canons de campagne, ont pris part à l’offensive, visant le secteur de Khasham, qui abrite à la fois le quartier général des FDS et un important gisement pétrolier.
Fiasco sanglant pour les prorégime
Selon le Centcom, le commandement de l’armée américaine pour le Moyen-Orient, les forces kurdo-arabes ont commencé à riposter après qu’une vingtaine d’obus se sont écrasés à 500 mètres de leurs positions. Les conseillers de la coalition anti-EI, qui sont principalement des soldats américains, ont participé à la défense de la base au moyen de frappes aériennes et de tirs d’artillerie.