« Les hôpitaux n’ont été saturés à aucun moment » : en Allemagne, l’épidémie de coronavirus est « sous contrôle »

18 - Avril - 2020

Pour la présentation hebdomadaire de l’évolution du Covid-19 en Allemagne, Jens Spahn a tenu à faire le déplacement. Le jeune et ambitieux ministre de la santé d’Angela Merkel voulait annoncer lui-même le tournant atteint par le pays dans l’évolution de la pandémie : au 17 avril, l’évolution du virus est « sous contrôle », a-t-il annoncé. La courbe des nouvelles infections confirme sa trajectoire déclinante. Désormais, le taux de reproduction du virus est de 0,7, ce qui signifie qu’un porteur du virus infecte moins d’une personne. Mercredi, Angela Merkel avait expliqué que l’objectif était de faire descendre ce chiffre sous la barre de 1.

Jens Spahn s’est félicité, vendredi matin, de l’« efficacité » de la stratégie adoptée par le gouvernement et de la « solidité » du système de santé allemand. « Les hôpitaux n’ont été saturés à aucun moment », a-t-il précisé. Bien plus : une grande partie du dispositif hospitalier d’urgence supplémentaire prévu pour faire face à la pandémie n’a pas été utilisée ; 10 000 lits de soins intensifs sont encore inoccupés, sur les 40 000 disponibles actuellement. Outre-Rhin, les hôpitaux n’ont pas connu de scène de surcharge dramatique des urgences : ce sont les médecins de ville et de campagne qui ont pris en charge le gros de l’épidémie. « Six patients sur sept atteints du Covid-19 ont été traités et accompagnés en ambulatoire, a précisé Jens Spahn. Les hôpitaux ont pu se concentrer sur les cas les plus difficiles. » Ce chiffre suggère que l’Allemagne a connu beaucoup moins de cas graves que d’autres pays. Au 17 avril, 4 103 personnes étaient décédées du Covid-19 outre-Rhin.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : comment l’Allemagne va mettre en place un déconfinement progressif

Le ministre a ouvert la voie à une réorganisation des hôpitaux, qui avaient repoussé leurs opérations non urgentes pour faire face à l’épidémie. Entre 25 % et 35 % des lits de soins intensifs devront être réservés aux cas de Covid-19. Cela répond aussi à un impératif de santé : beaucoup de patients se sont abstenus de se rendre à l’hôpital de peur d’être infectés par le virus. Le ministre a ainsi soulevé la question des victimes d’accidents cardiovasculaires, dont le nombre a fortement baissé depuis le début des mesures exceptionnelles. « Où sont-ils passés ? », s’est demandé M. Spahn, laissant ouverte la question des potentiels effets secondaires des mesures de confinement sur la santé de la population, hors coronavirus.

Autres actualités

21 - Juin - 2019

Mauritanie : le bilan en demi-teinte des deux quinquennats de Mohamed Ould Abdelaziz

Longtemps, personne n’a voulu croire aux promesses de l’ancien putschiste. Il avait beau répéter – et cela depuis plusieurs années déjà...

20 - Juin - 2019

L’Iran a abattu un drone américain au-dessus du Golfe

Nouveau regain de tension dans le Golfe. L’Iran a annoncé, jeudi 20 juin, avoir abattu un « drone espion américain » qui aurait violé son espace...

20 - Juin - 2019

Sur les traces d’Ekrem Imamoglu, nouvel espoir de la politique turque

Marcher à l’ombre est possible à Beylikdüzü, un arrondissement de la rive européenne d’Istanbul où la municipalité, soucieuse...

19 - Juin - 2019

Afrique subsaharienne : le FIDA craint une « génération perdue » de jeunes ruraux

Des millions de jeunes ruraux en Afrique subsaharienne risquent de devenir une « génération perdue » si les bailleurs de fonds et les gouvernements n’investissent...

19 - Juin - 2019

Face à la flambée des prix de l’immobilier, Berlin décrète un gel des loyers

Qu’elle semble lointaine l’époque où l’on trouvait sans difficulté, en plein centre de Berlin, d’immenses appartements à louer pour une...