">

Les Maldives s’enfoncent dans la crise politique

07 - Février - 2018

Le président Abdulla Yameen a décrété l’état d’urgence afin d’empêcher la libération d’opposants qui risquaient de lui faire de l’ombre à l’approche des élections

Après la déclaration de l’état d’urgence, à Malé, aux Maldives, le 6 février. Mohamed Sharuhaan / AP

L’archipel des Maldives s’enfonce dans le despotisme. Quelques heures après l’annonce, lundi 5 février, de l’instauration de l’état d’urgence pour une durée de quinze jours, deux juges de la Cour suprême, dont son président, ont été arrêtés. Le Parlement, où l’opposition au président Abdulla Yameen était devenue majoritaire, a été suspendu samedi. Plusieurs médias ont été menacés de fermeture s’ils mettaient en danger la « sécurité nationale ».
Dans un communiqué de presse envoyé par l’agence britannique de relations publiques BTP Advisers, spécialiste des « campagnes qui changent les cœurs et les esprits », le gouvernement des Maldives a justifié l’état d’urgence par « des manifestations dans le pays au sujet d’une décision controversée de la Cour suprême ».
Le 1er février, la plus haute juridiction avait annulé les condamnations de neuf opposants politiques et la suspension de douze députés qui avaient rejoint l’opposition en 2017, au grand dam du chef de l’Etat. « J’étais dans l’obligation de déclarer l’état d’urgence car il n’y avait aucun autre moyen d’enquêter sur ces juges. Nous devions d’abord suspendre leur autorité et leur immunité », a expliqué dans une allocution télévisée le président, qui a accusé les hauts magistrats de participer à « un coup d’Etat ». Après l’arrestation des deux juges, la Cour suprême est revenue mardi sur sa décision qui menaçait d’affaiblir M. Yameen à quelques mois des élections générales, prévues en septembre.
« M. Yameen ne partage pas le pouvoir »
La même Cour suprême avait protégé le président d’une motion de censure en juillet 2017 en disqualifiant douze députés frondeurs qui venaient d’offrir à l’opposition une majorité au Parlement. Cette décision des juges était toutefois assortie d’une condition : l’organisation d’élections sous six mois pour les remplacer. Le scrutin n’a jamais eu lieu. En ordonnant la libération de neuf opposants politiques...

Autres actualités

02 - Mai - 2020

Coronavirus : le premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, contaminé

Le premier ministre russe a annoncé à la télévision, jeudi 30 avril au soir, avoir été contaminé par le Covid-19. « Les tests que j’ai...

02 - Mai - 2020

Covid-19 : la Centrafrique veut freiner l’importation de cas depuis le Cameroun

Dans la cour du ministère de la santé, à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA) les 4x4 officiels se sont succédé sans relâche,...

01 - Mai - 2020

Le Liban, en faillite, appelle le FMI à la rescousse

Les chiffres de la débâcle libanaise sont désormais connus, et les moyens choisis par le gouvernement pour tenter de s’en sortir commencent à émerger. Le...

30 - Avril - 2020

Etats-Unis : accusé d’agression sexuelle par une femme, Joe Biden sous pression

Après son incroyable résurrection lors des primaires démocrates, qui l’a vu s’imposer face au favori Bernie Sanders, l’ancien vice-président,...

30 - Avril - 2020

En Guinée-Bissau, le chef du gouvernement et trois ministres contaminés par le coronavirus

Le premier ministre de Guinée-Bissau, Nuno Gomes Nabiam, a annoncé mercredi 29 avril avoir été contaminé par le nouveau coronavirus et, selon le ministre de la...