Les pays du G5 Sahel s’engagent contre le terrorisme mais manquent de moyens

03 - Juillet - 2017

Cinq pays francophones du Sahel ont officiellement annoncé, dimanche, la création d’une force conjointe antiterroriste en présence d’Emmanuel Macron.

Vingt ans après l’apparition de ce qui est devenu Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), cinq pays du Sahel tentent d’unir leurs forces pour contrer l’activité des groupes djihadistes qui enjambent leurs frontières pour les frapper au cœur. Dimanche 2 juillet, à Bamako, les chefs d’Etat de la Mauritanie, du Niger, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad ont lancé officiellement la Force conjointe-G5 Sahel (FC-G5S), dotée de 5 000 hommes, censée lutter contre les groupes terroristes et les organisations criminelles qui naviguent à leur guise dans ce grand espace désertique du nord de l’Afrique. Cette force, encore embryonnaire, est soutenue à bout de bras par la France, très engagée militairement dans cette région.
« Invité d’honneur » au sommet de Bamako, Emmanuel Macron, le président de l’ancienne puissance coloniale commune à ces cinq pays, a fait office de chef d’orchestre. Depuis son élection, Paris est en effet à la manœuvre pour donner corps à cette force qui doit épauler les 11 000 casques bleus de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et l’opération française « Barkhane », consacrée à la lutte antiterroriste au Sahel.
Le chef d’Etat français a promis « d’accompagner fortement la nouvelle structure ». Concrètement, Paris fournira d’ici à la fin de l’année une soixantaine de véhicules tactiques, du matériel de transmission et de communication pour un montant évalué à 8 millions d’euros, ainsi qu’un soutien opérationnel sur le terrain.
« Complémentarité »
M. Macron a insisté sur « la complémentarité » de ces différentes structures et contredit ceux qui lui prêtent l’intention d’y trouver une voie de sortie pour la coûteuse opération « Barkhane » (800 millions d’euros par an), qui donne des signes d’ensablement au Mali.
Un retrait prématuré serait un signe d’échec au regard de l’instabilité actuelle de la zone qu’elle est censée sécuriser, aux côtés de l’ONU et des armées nationales.

Autres actualités

03 - Juillet - 2017

Israël applique la tolérance zéro face à la hausse des tirs sur le Golan

L’installation du Hezbollah et de l’Iran sur le versant syrien du plateau inquiète, tout comme le renforcement de l’arsenal de la milice chiite. Le plateau du Golan...

01 - Juillet - 2017

« Avec Simone Veil et Helmut Kohl s’éteint la génération des bâtisseurs d’après-guerre »

Dans sa chronique hebdomadaire, Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde », revient sur le parcours de ces deux grands Européens. Simone Veil s’est...

01 - Juillet - 2017

L’Italie menace de fermer ses ports aux migrants

Depuis la défaite électorale de plusieurs maires pro-migrants, dont celle de Lampedusa en Sicile, le gouvernement durcit le ton à l’égard de ses voisins...

30 - Juin - 2017

Guerre contre l’EI : l’insaisissable « calife » Abou Bakr Al-Baghdadi

La mort du chef de l’organisation Etat islamique a été annoncée à plusieurs reprises, notamment par les Russes le 16 juin. Mort, vivant ? Alors que les...