Les premiers pas du président Macron en Afrique

19 - Mai - 2017

Les premiers pas du président Macron en Afrique

Le chef des armées, qui doit rendre visite aux troupes de la force française « Barkhane » au Mali, espère une mobilisation européenne accrue en faveur du continent.

C’est en chef suprême des armées qu’Emmanuel Macron effectue, vendredi 19 mai, son premier voyage présidentiel en Afrique. Il se rend au Mali afin de « saluer les troupes » de la force « Barkhane » déployée par François Hollande auquel on reprocha souvent d’avoir militarisé les relations de la France avec ses partenaires africains. Cela ne veut pas dire pour autant que la politique africaine d’Emmanuel Macron répliquera celle de son prédécesseur. Son âge – 39 ans – pourrait en effet lui permettre de s’affranchir du passé avec plus d’aisance que ses aînés. Mais qui seront ses relais sur le continent ? Qui incarnera sa politique ? Quelle rupture avec la présidence précédente ?
Les premières nominations aux postes clés sur l’Afrique apportent quelques éléments de réponses. Il semble, à ce titre, que le nouveau président a tiré les leçons des premiers mois de François Hollande. A son arrivée au pouvoir, le « président normal » considérait ainsi que le même qualificatif devait s’appliquer aux relations entre la France et les pays africains. L’Afrique n’était pas sa priorité.
« Discours en construction »
Certes, Emmanuel Macron est, comme François Hollande à ses débuts, un homme relativement neuf sur ce continent où il n’a guère eu l’occasion de séjourner sauf pour un stage de six mois en 2002 au Nigeria lorsqu’il était à l’ENA et, dernièrement, en Algérie durant la campagne électorale. Mais il disposera autour de lui d’une tout autre équipe, au premier rang de laquelle Jean-Yves Le Drian, celui que l’on considérait comme un « ministre des affaires étrangères bis » sous Hollande, qui avait délégué la politique africaine à son ami chargé de la défense.
En le nommant à la tête du Quai d’Orsay, Emmanuel Macron pourra bénéficier des liens personnels et étroits noués par M. Le Drian avec nombre de chefs d’Etat africains qu’il a appris à connaître au gré des crises. A l’Elysée, le nouveau président pourra également compter sur Aurélien.

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