Les responsables américains rassurent leurs alliés européens face aux rumeurs de départ de Mattis

22 - Novembre - 2018

Cohabiter avec Donald Trump, les alliés des Etats-Unis s’y résolvent peu à peu. Mais vivre sans son secrétaire à la défense, James Mattis, le pourront-ils ? Le général, que le président américain a qualifié d’« espèce de démocrate », semble en sursis à son poste. Il est pourtant unanimement jugé indispensable par les diplomates et les responsables militaires européens.
« Heureusement que nous l’avons », dit-on au ministère des armées, à Paris. Selon les vues, on dit de lui qu’il est « le vrai président », « le seul qui parle des Européens à Washington », « celui qui vient rassurer les alliés de l’OTAN à Bruxelles ».
Comme pour préparer les esprits, des voix tentent de rassurer les alliés des Etats-Unis sur la permanence des « valeurs partagées », avec ou sans Mattis. Une importante délégation d’élus du Congrès s’est exprimée en ce sens au Forum international sur la sécurité d’Halifax, du 16 au 18 novembre.

La sénatrice démocrate Jeanne Shaheen, qui la conduisait, a déclaré, au côté de son collègue républicain Roger Wicker : « Le défi, c’est la rhétorique. Ce sont les communiqués du président contre les actions et les engagements de l’Amérique. Là est la déconnexion. Il existe un engagement bipartisan au Congrès pour s’investir dans le monde et continuer à être engagés. »
De fait, « Mattis est la seule personne dans l’administration Trump qui comprend que l’Amérique tire un grand bénéfice de ses alliances », rappelle au Monde Kori Schake, directrice adjointe de l’International Institute for Strategic Studies, une ancienne du Conseil de sécurité nationale et des administrations républicaines.
« Il a toujours été très cohérent, avant même que le président Trump lui confie le job, sur le fait que leurs alliés sont les meilleurs atouts internationaux des Etats-Unis, qu’ils réduisent le coût de tout ce que le pays veut faire dans le monde, et qu’ils forment le marqueur de ce qui nous différencie de nos adversaires », dit Mme Schake.

Autres actualités

19 - Mai - 2018

Violences à Gaza : le Conseil des droits de l’homme de l’ONU lance une enquête

Les conclusions de l’investigation, qui seront rendues avant mars 2019, ont toutes les chances d’être ignorées par lsraéliens et Américains. Le 15 mai...

18 - Mai - 2018

Pourquoi les Européens tremblent face au prochain gouvernement italien

La perspective d’une coalition des « antisystème » laisse craindre, à Bruxelles, que Rome enfreigne les règles budgétaires de l’Union...

18 - Mai - 2018

L’Egypte ouvre exceptionnellement sa frontière avec Gaza pour le ramadan

Après la mort, lundi, de 60 Palestiniens sous les balles de l’armée israélienne à la barrière entre Israël et la bande de Gaza, l’Egypte a...

17 - Mai - 2018

Washington relativise les menaces d’annulation par Pyongyang du sommet de Singapour

Les Nord-Coréens se méfient de John Bolton, nouveau conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, un « faucon » nationaliste à qui ils...

17 - Mai - 2018

En Centrafrique, l’ONU annonce avoir repris le contrôle de Bambari

La mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, a affirmé mercredi 16 mai avoir repris « le contrôle » de Bambari, dans le centre du pays, après...