Les six moments clés de la campagne américaine
Les six moments clés de la campagne américaine
Après des dizaines de meetings et plusieurs face-à-face délétères, Hillary Clinton et Donald Trump achèvent l’une des pires campagnes électorales qu’aient connues les Etats-Unis. Donald Trump, investit candidat républicain, le 19 juillet 2015, a multiplié les attaques et fustigé comme personne auparavant les minorités telles que les femmes, les musulmans et les immigrés, se mettant à dos les propres membres de son parti. Hillary Clinton, désignée candidate du parti démocrate le 28 juillet, à Philadelphie, a, pour sa part, traîné comme un boulet l’affaire des e-mails et tenté d’humaniser sa candidature. Retour sur les moments forts de la campagne américaine.
Donald Trump et les femmes
Propos sexistes, insultes, soupçons d’agressions sexuelles, le candidat républicain a plusieurs fois été au centre de polémiques concernant son rapport aux femmes. Ainsi, le 7 octobre, le Washington Post publie une vidéo remontant à 2005 dans laquelle Donald Trump évoque dans les termes les plus crus ses techniques pour séduire les femmes. « Quand on est une star, elles nous laissent faire. Tu peux faire tout ce que tu veux. Prends-les par la chatte. Tu peux faire tout ce que tu veux », assure M. Trump à son interlocuteur, l’animateur Billy Bush, après avoir relaté dans le détail une tentative infructueuse concernant, précise-t-il, une femme mariée.
Aussitôt la vidéo publiée, l’équipe de campagne du milliardaire prend immédiatement conscience du danger que représente la divulgation de ces propos. Pour la première fois depuis le début de la campagne, le candidat républicain tente de faire amende honorable :
« Il s’agissait de plaisanteries de vestiaire, une conversation privée, c’était il y a des années. Bill Clinton m’a dit des choses bien pires sur des terrains de golf, sans comparaison possible. Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été blessés. »
Mais c’en est trop pour le camp républicain. L’ancien candidat à l’investiture, Jeb Bush, l’un des rares à avoir refusé de faire allégeance à l’homme d’affaires, est le premier à réagir, suivi de Paul Ryan, président de la Chambre des représentants. « Ecœuré », ce dernier annule sa participation à un meeting commun avec M. Trump prévu le lendemain dans le Wisconsin.
Cinq jours plus tard, le 12 octobre, plusieurs femmes accusent Donald Trump d’attouchements à caractère sexuel. Parmi elles, Jessica Leeds et Rachel Crooks témoignent dans le New York Times. Le candidat nie en bloc les révélations du quotidien.
Alors que Donald Trump est déjà peu populaire parmi les électrices, ses propos et les accusations d’attouchements sexuels ont eu un impact négatif sur l’électorat féminin. Un élément qui handicape le candidat dans un pays où les femmes votent plus que les hommes.