Les six moments clés de la campagne américaine

07 - Novembre - 2016

Les six moments clés de la campagne américaine

Après des dizaines de meetings et plusieurs face-à-face délétères, Hillary Clinton et Donald Trump achèvent l’une des pires campagnes électorales qu’aient connues les Etats-Unis. Donald Trump, investit candidat républicain, le 19 juillet 2015, a multiplié les attaques et fustigé comme personne auparavant les minorités telles que les femmes, les musulmans et les immigrés, se mettant à dos les propres membres de son parti. Hillary Clinton, désignée candidate du parti démocrate le 28 juillet, à Philadelphie, a, pour sa part, traîné comme un boulet l’affaire des e-mails et tenté d’humaniser sa candidature. Retour sur les moments forts de la campagne américaine.
Donald Trump et les femmes

Propos sexistes, insultes, soupçons d’agressions sexuelles, le candidat républicain a plusieurs fois été au centre de polémiques concernant son rapport aux femmes. Ainsi, le 7 octobre, le Washington Post publie une vidéo remontant à 2005 dans laquelle Donald Trump évoque dans les termes les plus crus ses techniques pour séduire les femmes. « Quand on est une star, elles nous laissent faire. Tu peux faire tout ce que tu veux. Prends-les par la chatte. Tu peux faire tout ce que tu veux », assure M. Trump à son interlocuteur, l’animateur Billy Bush, après avoir relaté dans le détail une tentative infructueuse concernant, précise-t-il, une femme mariée.

Aussitôt la vidéo publiée, l’équipe de campagne du milliardaire prend immédiatement conscience du danger que représente la divulgation de ces propos. Pour la première fois depuis le début de la campagne, le candidat républicain tente de faire amende honorable :

« Il s’agissait de plaisanteries de vestiaire, une conversation privée, c’était il y a des années. Bill Clinton m’a dit des choses bien pires sur des terrains de golf, sans comparaison possible. Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été blessés. »

Mais c’en est trop pour le camp républicain. L’ancien candidat à l’investiture, Jeb Bush, l’un des rares à avoir refusé de faire allégeance à l’homme d’affaires, est le premier à réagir, suivi de Paul Ryan, président de la Chambre des représentants. « Ecœuré », ce dernier annule sa participation à un meeting commun avec M. Trump prévu le lendemain dans le Wisconsin.

Cinq jours plus tard, le 12 octobre, plusieurs femmes accusent Donald Trump d’attouchements à caractère sexuel. Parmi elles, Jessica Leeds et Rachel Crooks témoignent dans le New York Times. Le candidat nie en bloc les révélations du quotidien.

Alors que Donald Trump est déjà peu populaire parmi les électrices, ses propos et les accusations d’attouchements sexuels ont eu un impact négatif sur l’électorat féminin. Un élément qui handicape le candidat dans un pays où les femmes votent plus que les hommes.

Autres actualités

16 - Avril - 2020

Coronavirus : en Islande, une campagne de tests massive sur la population

L’Islande n’a pas été épargnée par la pandémie de Covid-19. Ce pays insulaire de 364 000 habitants disposant d’une unique porte...

15 - Avril - 2020

En Afrique du Sud, « si les flics te trouvent à boire dehors, tu peux être sûr de prendre une raclée »

Courbée sous le poids des années, la silhouette de Mama Sipiwe arpente lentement les rues de Soweto. Semblable a tant d’autres en quête de victuailles en ces temps de...

15 - Avril - 2020

Devenu le visage de la lutte contre le coronavirus, le ministre de la santé brésilien au bord du limogeage

« Un médecin n’abandonne pas son patient », répétait à l’envi ces dernières semaines Luiz Henrique Mandetta. Pourtant, mercredi 15...

10 - Avril - 2020

Lars Tragardh : « La Suède lutte contre la pandémie due au coronavirus à travers la “liberté sous responsabilité” »

L’historien suédois Lars Tragardh a vécu une quarantaine d’années aux Etats-Unis, où il a enseigné à l’université Columbia,...

10 - Avril - 2020

Irak : Mustafa Al-Kadhimi, homme de consensus, chargé de former un gouvernement

L’Irak s’est-il trouvé un premier ministre en la personne de Mustafa Al-Kadhimi ? A 53 ans, le chef du renseignement est le troisième candidat à tenter de former...