Londres accepte la facture du Brexit

29 - Novembre - 2017

Les négociations avec Bruxelles avancent mais butent encore sur la question irlandaise.
Theresa May, la première ministre britannique, à Bruxelles, le 24 novembre 2017. 
Longtemps présentée comme le premier obstacle à un accord entre Londres et les Vingt-Sept sur le Brexit, la question du « chèque de départ » n’est désormais plus très loin d’être résolue. Alors que Theresa May avait proposé de payer 20 milliards d’euros le 22 septembre, le Royaume-Uni vient d’accepter de porter cette somme à environ 50 milliards d’euros. Ce coût du divorce est l’un des trois dossiers-clés – avec le statut des expatriés et l’Irlande – sur lesquels l’UE exige de nouvelles propositions britanniques d’ici à début décembre avant d’ouvrir les négociations, cruciales pour Londres, sur les futures relations commerciales.
« Le gouvernement britannique a compris qu’il ne pouvait plus avancer pas à pas sur le sujet », estime un diplomate bruxellois. Faute d’un feu vert du Conseil européen des 14 et 15 décembre et de visibilité d’ici à mars 2019, date du Brexit effectif, le patronat et les banques de la City ont averti la première ministre qu’ils seraient contraints d’accélérer les délocalisations.

Dublin exige un engagement écrit des Britanniques qu’ils ne reconstitueront pas une « frontière dure » avec contrôles policiers et douaniers entre l’Irlande et l’Irlande du Nord
« La question est de savoir comment on va présenter les chiffres pour qu’ils ne mettent pas le gouvernement britannique trop en difficulté », ajoute le diplomate. Bruxelles ne veut pas attiser la colère des alliés eurosceptiques de Mme May. Boris Johnson, son ministre des affaires étrangères, n’a-t-il pas déclaré en juillet que l’UE pourrait « toujours courir » pour obtenir un chèque ?
Les équipes de Michel Barnier, le négociateur en chef pour les Vingt-Sept, vont continuer d’éplucher ligne à ligne les engagements des Britanniques pour vérifier si le compte y est. Les 20 milliards proposés par Mme May correspondaient à la contribution nette des Britanniques pour deux ans, durée de la période de transition que souhaite Londres. Reste à solder les engagements pris par le Royaume-Uni dans le cadre du budget pluriannuel de l’Union 2014-2020, soit 20 à 30 milliards d’euros en plus. Et à ajouter, selon Bruxelles, quelques milliards correspondant aux engagements hors budget de l’UE, comme les retraites des fonctionnaires européens.

Autres actualités

25 - Juillet - 2019

En Somalie, six morts dans un attentat contre la mairie de Mogadiscio

Au moins six personnes ont été tuées et six autres blessées, dont le maire de Mogadiscio, Abdirahman Omar Osman, mercredi 24 juillet dans un attentat des militants...

25 - Juillet - 2019

Le FMI abaisse ses prévisions de croissance mondiale sur fond de tensions commerciales

Le Fonds monétaire international (FMI) a une nouvelle fois abaissé ses prévisions de croissance mondiale, invoquant, mardi 23 juillet, une décélération...

24 - Juillet - 2019

Boris la menace

Et maintenant ? Le 10, Downing Street, il y pense depuis l’âge de 8 ans, si l’on en croit sa sœur Rachel. Mercredi 24 juillet, Boris Johnson réalise enfin, à...

24 - Juillet - 2019

Hongkong sous le choc après les attaques des triades

La vidéo dure une vingtaine de minutes. Junius Ho, un député hongkongais progouvernement, fixe la caméra et parle lentement, détachant les mots avec soin....

23 - Juillet - 2019

Guerre commerciale : la Chine esquisse quelques gestes timides en direction des Etats-Unis

Entre Pékin et Washington, le dialogue a timidement repris. Les négociateurs des deux pays ont ouvert de nouvelles discussions, à la mi-juillet, pour tenter de régler...