Macron, au défi de l’Europe

05 - Décembre - 2017

Autant qu’un débat sur l’avenir de l’Europe, le scrutin européen de 2019 sera un test déterminant de la réussite de la politique d’Emmanuel Macron, estime dans sa chronique l’éditorialiste Gérard Courtois.
Session du Parlement européen de Strasbourg, en 2014.
Chronique. C’est fou ce que la nature politique a horreur du vide ! Hormis celui du président de la République, tous les partis en sont encore à chercher les causes de leur défaite ou de leur déroute du printemps, à compter leurs blessés et leurs morts, à tenter de remobiliser leurs troupes, à repenser leur stratégie et, pour Républicains et socialistes, à chercher de nouveaux chefs. Mais, déjà, se profile le prochain champ de bataille : celui du scrutin européen de mai 2019.
Emmanuel Macron a engagé au pas de charge les grandes manœuvres préparatoires. Il y a deux semaines, il a reçu tous les chefs de partis politiques, ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, pour leur faire part de son intention de modifier le mode de scrutin européen. Et il ne s’est pas passé huit jours avant que le premier ministre confirme aux uns et aux autres que cette réforme sera présentée au Parlement dès les premières semaines de 2018.
Fracture entre l’Europe et les électeurs
Nécessité fait loi, en effet. Alors que, depuis l’origine en 1979, les élections européennes étaient organisées au scrutin proportionnel sur une liste nationale, Jacques Chirac avait décidé de changer les règles du jeu en 2003, avant le scrutin de 2004. Il avait instauré huit grandes circonscriptions électorales regroupant, chacune, plusieurs des vingt-deux régions métropolitaines existant à l’époque. Avec l’intention affichée de rapprocher les députés européens du « terrain » et l’objectif transparent de laminer les petits partis pour mieux renforcer son propre camp.
La création, en 2014, de treize régions métropolitaines a rendu ce découpage caduc, les frontières des nouvelles régions ne correspondant plus aux circonscriptions du scrutin européen. Mais, au-delà de ce problème technique, il est clair que la réforme de 2003 n’a réglé aucun des problèmes qu’elle était censée résoudre.
Ainsi, l’on peut sans crainte mettre au défi quiconque de citer.

Autres actualités

26 - Octobre - 2019

En Irak, manifestations pour « la chute du régime » après une nuit de feu et de sang

Les forces de sécurité irakiennes tentaient, samedi 26 octobre, de venir à bout de nouvelles manifestations, à Bagdad et ailleurs en Irak, qui réclament «...

25 - Octobre - 2019

Brexit : le chantage aux élections de Boris Johnson pour sortir de l’impasse

Brexitland vire à l’Absurdland… Jeudi 24 octobre, dans un nouveau mouvement aussi tactique qu’improbable, le premier ministre Boris Johnson a renoncé...

25 - Octobre - 2019

« Au Cameroun, on constate une sophistication tactique de Boko Haram »

Contrairement à ce qu’avait déclaré en 2016 le président nigérian, Muhammadu Buhari, Boko Haram n’est pas « techniquement défait...

24 - Octobre - 2019

Alpha Condé : « Je ferai ce que veut le peuple de Guinée »

Premier président de Guinée élu démocratiquement, en 2010, Alpha Condé fait face à une large contestation née de la volonté que lui...

24 - Octobre - 2019

Au Bangladesh, 16 personnes condamnées à mort pour le meurtre d’une jeune femme, brûlée vive

Au Bangladesh, 16 personnes ont été condamnées, jeudi 24 octobre, pour le meurtre d’une jeune femme de 19 ans, brûlée vive pour avoir porté plainte...