Macron en Russie pour poursuivre un dialogue difficile avec Poutine

23 - Mai - 2018

Le président français effectue une visite de deux jours à Saint-Pétersbourg. Le dossier nucléaire iranien sera notamment sur la table.

 

La visite d’Emmanuel Macron en Russie, jeudi 24 et vendredi 25 mai, devait commencer sous les ors du Kremlin à Moscou avant de se poursuivre à Saint-Pétersbourg pour le Forum économique international dont la France est cette année l’invité d’honneur avec le Japon. Pour des raisons d’emploi du temps, le président français, qui veut inaugurer le matin à Paris la troisième édition du salon de technologie VivaTech, ira directement dans la cité fondée par Pierre le Grand. « Une ville symbole de l’ouverture de la Russie vers l’Europe », rappelle l’Elysée.
Ce sera la troisième fois que le président français rencontrera Vladimir Poutine, réélu en mars pour un quatrième mandat à la tête de la Russie, après la visite à Versailles de l’homme fort du Kremlin en 2017, et un entretien en marge du G20 de Hambourg en juillet.

Il n’est pas question pour Emmanuel Macron de surjouer une amitié personnelle à l’instar de celle qu’il affiche avec Donald Trump. La Russie n’est pas un vieil allié comme les Etats-Unis le sont. En outre, les relations des présidents français avec Vladimir Poutine, depuis dix-huit ans qu’il est au pouvoir, n’ont guère été simples. Et elles le sont moins que jamais alors que la situation entre les Occidentaux et la Russie connaît une dégradation sans précédent depuis la fin de la guerre froide.
« Des désaccords mais des intérêts »
C’est d’ailleurs ce qui donne aux yeux des Russes toute son importance à cette visite d’un chef de l’Etat français considéré comme « le représentant d’un Occident collectif », selon le mot d’un diplomate russe, alors qu’Angela Merkel est politiquement affaiblie, que Theresa May s’enlise dans le Brexit et que Donald Trump se montre toujours plus unilatéraliste.
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