Macron et May tentent d’ignorer les affres du Brexit

14 - Juin - 2017

Macron et May tentent d’ignorer les affres du Brexit

A Paris, la dirigeante britannique a cherché à limiter l’impact de son échec électoral sur la sortie de l’UE.

Emmanuel Macron n’a pas résisté. Le chef de l’Etat a certes tout fait, mardi 13 juin à Paris, pour se montrer solidaire envers Theresa May, encore sonnée par son récent échec électoral. Mais tandis que celle-ci sort affaiblie des législatives du 8 juin, son hôte du jour n’a pas pu s’empêcher d’alimenter les doutes sur la mise en œuvre du Brexit : « La porte est toujours ouverte » pour rester dans l’Union européenne « tant que la négociation n’est pas achevée », a-t-il dit lors d’une conférence de presse commune dans les jardins de l’Elysée. Sa formule rappelle celle employée la veille par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, suggérant que les Britanniques pouvaient encore changer d’avis, même si M. Macron s’est empressé d’ajouter qu’il respectait « la volonté du peuple ».
Pour le reste, les deux dirigeants ont fait assaut d’amabilités, avant d’assister ensemble au match amical entre l’équipe de France de football et sa rivale anglaise (3-2). La dirigeante conservatrice effectuait sa première visite à l’étranger depuis le scrutin qui a laminé son autorité chez elle comme sur le continent. Elle a assuré que la négociation du divorce commencerait « la semaine prochaine ». D’après elle, il existe toujours une « volonté commune au sein du peuple britannique » en faveur d’une sortie de l’UE et pour que le « gouvernement en fasse un succès ».
Mme May refuse en revanche de se prononcer sur l’abandon ou pas du « Brexit dur » privilégié par son gouvernement avant les élections législatives, mais critiqué par son opposition travailliste et jusqu’au sein de son cabinet. Le ministre des finances, Philip Hammond, est partisan d’une rupture en douceur afin de ménager l’économie du pays, contre l’avis des « hard brexiters » qui prônent le retrait pur et simple du marché unique européen, voire de l’union douanière, pour mieux contrôler l’immigration.

Autres actualités

02 - Août - 2017

Guerre au Yémen : le laboratoire d’Al-Qaida

La guerre au Yémen (3/5). S’installer dans le pays, tisser des relations avec les chefs de tribu, sans toutefois prendre le contrôle formel des agglomérations....

01 - Août - 2017

La Chine, prête à vaincre tout envahisseur

Le président Xi Jinping s’est dit confiant de pouvoir repousser l’ennemi, dans un contexte où le pays est en conflit avec l’Inde dans l’Himalaya. Le...

01 - Août - 2017

Taëz, la ligne de front

La guerre au Yémen (2/5). Après deux ans de combats, l’encerclement de la troisième ville du pays par la rébellion houthiste et ses alliés est en partie...

31 - Juillet - 2017

Donald Trump mis à l’épreuve par Moscou et Pyongyang

La Maison Blanche est confrontée au renvoi de 755 diplomates américains par la Russie et aux provocations de la Corée du Nord (FILES) This file photo taken on June 1, 2017...

31 - Juillet - 2017

Aden, le déclin d’une ville-monde

La guerre au Yémen (1/5). Nos envoyés spéciaux Jean-Philippe Rémy et Olivier Laban-Mattei ont passé plusieurs semaines au Yémen, pays fermé aux...