Malgré la réconciliation interpalestinienne, le Jihad islamique refuse de déposer les armes

22 - Novembre - 2017

Le mouvement proche de l’Iran soutient néanmoins le rapprochement entre Hamas et Fatah.
Des membres du Jihad islamique, aux funérailles de l’un d’entre eux, au lendemain de sa mort dans la destruction du tunnel vers Israël, à Gaza, le 31 octobre.

En s’engageant dans un processus de réconciliation avec le Fatah du président Mahmoud Abbas, le Hamas a suscité de nombreux commentaires sur sa stratégie. Le Jihad islamique en Palestine, qui dispose aussi d’une branche armée dans la bande de Gaza, n’a pas bénéficié d’une attention égale. Jusqu’au 30 octobre.
Ce jour-là, l’armée israélienne a détruit un tunnel orienté vers son territoire. Dans l’opération, 14 Palestiniens ont été tués, dont la plupart étaient des membres du Jihad islamique. Un coup dur, spectaculaire, qui aurait provoqué par le passé une escalade immédiate de la part de l’organisation, responsable de centaines d’attaques contre Israël.

Le lendemain devait être l’occasion d’une étape importante du processus de réconciliation entre les factions palestiniennes, sous l’égide de l’Egypte : les fonctionnaires du Hamas devaient se retirer des points de passage frontaliers. « Nous avons pris la décision seuls de différer notre réponse, explique Daoud Shehab, porte-parole du Jihad islamique. Nous ne sommes pas des nouveau-nés en politique. On sait qu’Israël cherche à provoquer la panique et à montrer qu’on serait hostile à la réconciliation. »
Difficile à cerner
Une décision autonome ? Pas si simple. D’intenses contacts ont eu lieu entre le Hamas et le Jihad islamique, mais aussi avec les responsables sécuritaires égyptiens. Tous ont engagé leur crédibilité dans la quête de l’unité palestinienne. Le Jihad islamique a donc été invité à se retenir. De son côté, Israël multipliait les avertissements. Le 11 novembre, le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires palestiniens, le général Yoav Mordechai, a enregistré une vidéo en arabe dans laquelle il conseillait au Jihad islamique de ne pas jouer avec le feu, sous peine d’être puissamment châtié. Il savait déjà que l’organisation, dont la direction se situe à Damas, en Syrie, avait choisi d’attendre.

Autres actualités

25 - Septembre - 2018

Yémen : HRW accuse les rebelles houthistes de « torture »

Dans un rapport publié mardi, l’ONG explique avoir documenté seize cas où les autorités houthistes, soutenues par l’Iran, ont emprisonné...

24 - Septembre - 2018

L’Iran ébranlé par l’attentat meurtrier d’Ahvaz

Téhéran s’en prend aux Etats-Unis et à leurs alliés régionaux après l’attaque de samedi, dont l’origine est incertaine....

24 - Septembre - 2018

Un cardinal chinois dénonce l’accord entre Pékin et le Vatican sur la nomination des évêques

Pour Joseph Zen Ze-kiun, le compromis va conduire à renforcer le contrôle des catholiques par le pouvoir chinois. L’accord provisoire entre la Chine et le Vatican sur la...

22 - Septembre - 2018

Jean-Yves Le Drian au « Monde » : « La Russie ne doit pas s’ingérer dans nos affaires »

Quatre-vingt-quinze chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président Emmanuel Macron, participeront du 23 au 29 septembre à l’Assemblée générale...

22 - Septembre - 2018

Attaque terroriste en Iran : le président Rohani promet une « réponse terrible »

Réagissant à l’attaque terroriste qui a fait au moins 29 morts lors d’un défilé militaire à Ahvaz, samedi 22 septembre, le président iranien,...