Malick Gakou : « le Sénégal s’endette mal et à un rythme accéléré qui met en péril l’avenir des générations futures »
Malick Gakou : « le Sénégal s’endette mal et à un rythme accéléré qui met en péril l’avenir des générations futures »
Entre le président Malick Gakou du Grand Parti et le régime, c’est l’opposition totale, au niveau de l’appréciations de l’économique. Malgré les indicateurs au vert avancés par le pouvoir pour convaincre d’une bonne croissance, l’ancien ministre du commerce, trouve que tout ce que dit le Gouvernement n’est que de la poudre aux yeux du peuple.
En conférence de presse ce lundi 7 novembre, Malick Gakou déclare à qui veut l’entendre, que ce n’est pas avec le Pse, tant vanté, que le Sénégal connaitra le développement tant souhaité. Se basant sur la LFR (loi des finances rectificative), il soutient que malgré ce qu’on veut faire croire, en disant partout que le Sénégal « est un pays très pauvre et très endetté », la réalité est autre.
Pour lui, le véritable problème réside dans le fait que 86 % de nos ressources sont affectées aux dépenses de fonctionnement et de personnel et que l’économie souffre de déficits d’infrastructures, de la faiblesse du tissu industriel et d’un faible niveau des investissements dans les secteurs productifs. Ce qui à son avis, a pour conséquence, « l’endettement sans commune mesure » du Sénégal. En effet, Gakou argue que le Sénégal est le seul pays de l’Uemoa dont la dette par habitant excède les 500 dollars Us. Et cette situation est d’autant plus alarmante pour lui, que le taux d’endettement du Sénégal dépasse de loin celui de pays tels que le Mali (35,2%), le Burkina Fasso (32%) et la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire qui, fait-il remarquer, malgré sa crise, a réalisé une croissance de 10,3% avec une dette de 36 % du PIB, alors que le Sénégal qui fait 6,5% de croissance a une dette de 57 % du PIB.
Dès lors, la sentence du leader du Grand parti est sans appel. « Le Sénégal s’endette mal et à un rythme accéléré qui met en péril l’avenir des générations futures », a martelé Gakou, qui déplore par ailleurs, que « la pression fiscale ne cesse d’augmenter avec 20,3 %, dépassant la norme admise qui est de 1% ».
Ce que doit gagner chaque famille sur les ressources brutes du Sénégal
Lors de sa conférence axé sur les questions économiques, Malick Gakou a évoqué, le droit des Sénégalais sur les ressources naturelles du pays. A ce propos, il rappelle que les droits sur les ressources brutes sont estimés à 96 millions Cfa pour chaque famille sénégalaise. « En 2016, avec une population estimée à 14. 800. 000 personnes, soit 1 683 600 ménages, le droit constitutionnel aux ressources naturelles devra indiquer un patrimoine brut de 96 millions de F Cfa par famille ». Gakou d’ajouter que « chaque famille devra disposer de 18,5 millions sur les réserves brutes de mines et 77,5 millions, sur les réserves brutes de Pétrole et Gaz, soit 100 millions par famille ».