Migrants : l’Union européenne craint la fin de l’accord avec la Turquie
Migrants : l’Union européenne craint la fin de l’accord avec la Turquie
L’accord entre Bruxelles et Ankara sur les réfugiés est menacé depuis le coup d’Etat manqué en Turquie le 15 juillet, qui a entraîné une reprise en main autoritaire du pays par le président Recep Tayyip Erdogan.
Dans l’Union européenne (UE), les inquiétudes sur une possible dénonciation de cet accord, qui a permis d’endiguer les flux des réfugiés du Proche-Orient accostant dans les îles grecques, après 850 000 arrivées en 2015, s’expriment désormais ouvertement.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l’a qualifié, le 29 juillet, de « fragile », sans cacher un « risque élevé » de le voir capoter. « Nous pouvons alors nous attendre à ce que les migrants recommencent à venir en Europe », précisait-il. Des propos que l’exécutif européen a ensuite tempérés.
Une partie de l’accord est bel et bien gelée en Grèce, où les candidats à l’asile sont bloqués par dizaines de milliers en attente de l’examen de leur demande ou des recours intentés en cas de refus. Dans les îles, les frêles structures d’accueil existantes, déjà surchargées, ne résisteraient pas à un nouvel appel d’air.
« Efforts très modestes »
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) souligne que lerappel par Ankara, le 20 juillet, des officiers turcs de liaison travaillant en mer Egée côté grec – au moins un dans chacun des cinq « hot spots », les centres de sélection des arrivants – a suspendu de fait les retours vers les côtes turques, bloqués sur le chiffre de 468 depuis la mise en œuvre de l’accord....