Mystère autour du missile tiré par les houthistes du Yémen contre Riyad

18 - Novembre - 2017

L’Arabie saoudite accuse l’Iran d’avoir fait parvenir l’engin en contrebande aux rebelles. Mais aucun élément de preuve ne permet de le prouver.
Des rebelles houthistes du Yémen, le 16 novembre 2017.

Riyad souhaite obtenir, dimanche 19 novembre, une dénonciation sans équivoque des « violations commises par l’Iran dans la région arabe », lors d’une réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie des pays membres de la Ligue arabe, au Caire. L’Arabie saoudite a convoqué cette réunion après le tir d’un missile balistique vers son territoire, le 4 novembre, revendiqué par les rebelles houthistes du Yémen, mouvement chiite allié de Téhéran. L’engin a été intercepté près de l’aéroport international de Riyad.
Le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, avait alors dénoncé une « agression militaire directe » de l’Iran contre son pays, lors d’un entretien téléphonique avec le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson. Le président français, Emmanuel Macron, a abondé dans son sens la semaine dernière, en estimant que le missile avait « manifestement » été fourni aux houthistes par Téhéran, sans que Paris soit cependant en mesure d’avancer un quelconque élément de preuve. Jeudi, M. Macron a souhaité que l’Iran ait une attitude moins agressive dans la région et qu’il clarifie sa stratégie balistique, « qui apparaît comme non maîtrisée ».

L’Arabie saoudite n’a publié aucune image des débris du missile. Selon le général Jeffrey Harrigian, qui dirige les opérations aériennes américaines au Moyen-Orient, des « marquages iraniens » sur ces débris attesteraient de leur provenance. Citant des informations saoudiennes, l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a affirmé, le 7 novembre, que les houthistes avaient tiré, dès le 7 juillet, un missile Qiam iranien, une variante de Scud, vers l’Arabie saoudite.
L’Iran nie fermement être lié à ces tirs. Pour lui, il s’agit d’une réponse des houthistes aux bombardements réguliers que mène Riyad, depuis mars 2015, au Yémen, à la tête d’une coalition de pays arabes en lutte contre les rebelles. « Comment le peuple yéménite doit-il...

Autres actualités

11 - Décembre - 2018

Au Togo, au moins quatre morts dans des affrontements avec les forces de l’ordre

Deux personnes ont été tuée à Sokodé, fief de l’un des principaux partis d’opposition, dans le centre du Togo, lundi 10 décembre, portant le...

10 - Décembre - 2018

Brexit : les députés de Westminster se déchirent

S’il fallait une preuve qu’une question aussi complexe que la relation du Royaume-Uni avec l’Union européenne (UE) ne peut être réduite au choix binaire...

10 - Décembre - 2018

La ministre française des armées en Centrafrique pour deux jours

La ministre française des armées Florence Parly va réaffirmer lundi 10 décembre et mardi 11 décembre à Bangui le soutien de la France à la...

09 - Décembre - 2018

« Gilets jaunes » : Paris demande à Trump de ne pas se mêler de politique intérieure française

A la troisième intervention de Donald Trump sur le mouvement des « gilets jaunes », le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a...

08 - Décembre - 2018

En Allemagne, la CDU choisit la continuité en portant Annegret Kramp-Karrenbauer à sa tête

La chancelière allemande Angela Merkel (à droite) applaudit à l’annonce de la victoire d’Annegret Kramp-Karrenbauer, à Hambourg, le 7 décembre....