Nikki Haley, la « shérif » de Trump aux Nations unies

22 - Septembre - 2017

L’ambassadrice américaine à l’ONU s’est imposée comme la voix de la politique étrangère de l’administration Trump.

Depuis son arrivée aux Nations unies, il y a huit mois, l’ambassadrice américaine, Nikki Haley, s’est évertuée à incarner le visage confiant, raisonnable et pragmatique d’une administration Trump qui déroute la communauté internationale. Après le discours aux accents va-t-en guerre du président, qui a promis devant l’Assemblée générale, mardi 19 septembre, « de détruire totalement la Corée du Nord » si le régime communiste s’en prenait au territoire américain ou à celui de ses alliés, Mme Haley a dû – une nouvelle fois – rassurer.
Bonne élève, elle s’y est employée sur les télévisions américaines, où elle a défendu l’utilisation par M. Trump du sobriquet de rocket man (« homme fusée ») pour évoquer le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, devant une Assemblée générale habituée à des discours plus policés. « Déprimant de voir les conseillers de Trump prétendre que ses gamineries sont d’une manière ou d’une autre stratégiques ou productives… », a jugé dans un Tweet lapidaire Ben Rhodes, ex-conseiller en politique étrangère de Barack Obama.

Ancienne gouverneure de Caroline du Sud et critique de Donald Trump durant la campagne présidentielle, Nikki Haley, 45 ans, fille d’immigrés d’origine sikh, est un animal politique qui soutient officiellement les positions très conservatrices de son président. En privé, elle n’a pourtant pas hésité à envoyer une lettre aux membres de sa représentation permanente pour rejeter les propos ambigus de M. Trump à l’égard des mouvements suprémacistes à la suite des violences de Charlottesville au mois d’août.
Elle a l’oreille et la confiance du président
L’ascension de Mme Haley est fulgurante et calculée. Elle choisit ses dossiers pour soutenir ses ambitions personnelles selon un diplomate qui note qu’elle est « une voix influente sur la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord ». Certains diplomates la surnomment la « boss ». « Nikki joue...

Autres actualités

09 - Décembre - 2017

Accord sur le Brexit : la City soulagée

La perspective d’une période de transition jusqu’en 2021 donne trois ans de visibilité aux entreprises. « Noël est arrivé en avance pour les...

09 - Décembre - 2017

RDC : que s’est-il passé à Semuliki, où 15 casques bleus de la Monusco ont été tués ?

L’attaque d’une base de la Mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo est l’une des pires dans l’histoire récente des Nations...

09 - Décembre - 2017

En Russie, des monopoles XXL

Dans tous les secteurs, les entreprises de l’Etat accroissent leur monopole. Le secteur public représente 70 % du PIB du pays. Le président Vladimir Poutine et Guerman Gref,...

08 - Décembre - 2017

Jérusalem : pourquoi la reconnaissance par Trump pose-t-elle problème ?

La décision du président américain relance une question centrale du conflit israélo-palestinien. La vieille ville de Jérusalem rassemble des lieux de...

08 - Décembre - 2017

La Turquie poursuit sa purge jusqu’au sein de l’OSCE

Ankara réclame l’exclusion d’une ONG proche de Fethullah Gülen. The Journalists and Writers Foundation dénonce régulièrement les atteintes aux...