">

Nucléaire : la diplomatie à géométrie variable de Donald Trump

13 - Juin - 2018

La faiblesse des exigences du président américain sur la Corée du Nord contraste avec son rejet de l’accord, âprement négocié, sur le nucléaire iranien

 

En un peu plus d’un mois, Donald Trump a pris deux décisions lourdes de sens pour les Etats-Unis en matière de lutte contre la prolifération nucléaire. Le 8 mai, il a retiré son pays d’un accord multilatéral négocié par son prédécesseur, le démocrate Barack Obama, conclu en juillet 2015 au terme de longues années de tractations pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme atomique. Mardi 12 juin, à Singapour, il a conclu une rencontre historique amorcée trois mois plus tôt avec le dictateur de la Corée du Nord, Kim Jong-un, par la signature d’un document dont la brièveté a surpris la plupart des spécialistes d’une technologie militaire que Pyongyang assure désormais maîtriser, tout comme celle des missiles.
Le contraste ne se limite pas au fond. La rupture avec l’Iran a été accompagnée par une dénonciation virulente des atteintes aux droits humains dont le régime de Téhéran se rendrait coupable, selon un président des Etats-Unis pourtant généralement très discret sur le sujet. La rencontre du 12 juin s’est conclue par une longue conférence de presse de Donald Trump, au cours de laquelle il a loué son interlocuteur, alors qu’il dénonçait voici un an « un régime brutal ».
« Il est très talentueux », a-t-il assuré, jugeant que « très peu de gens », à l’âge de Kim Jong-un, auraient été capables « de prendre en charge une situation comme il l’a fait, et de la gérer, en se montrant dur ». Interrogé sur le sort des prisonniers politiques nord-coréens, il s’est dit convaincu de la volonté de Kim Jong-un de « faire quelque chose », ajoutant que les victimes du régime comptaient parmi les « grands gagnants » du jour.
La déclaration commune de Singapour, étirée sur deux courtes pages, ne peut pas être plus éloignée des 159 du texte du compromis iranien de 2015, pourtant qualifié par M. Trump de « pire accord » jamais négocié par les Etats-Unis et auquel l’actuel locataire de la Maison Blanche.

Autres actualités

03 - Avril - 2019

La FAO veut construire « un million de citernes » de stockage d’eau au Sahel

ne vaste opération pour construire des « citernes » destinées au stockage de l’eau dans les régions arides du Sahel a été lancée par...

03 - Avril - 2019

Européennes : pourquoi les femmes ne représentent qu’un tiers des élus au Parlement ?

La parité n’est pas pour demain au Parlement européen. Les 270 députées (selon le décompte du Parlement arrêté au 11 février 2019) qui...

02 - Avril - 2019

Au Burkina Faso, sept morts dans des affrontements avec des Peuls

Sept personnes, dont au moins trois Peuls, ont été tuées dimanche 31 mars et lundi 1er avril lors d’affrontements intercommunautaires au Burkina Faso dans la commune...

02 - Avril - 2019

En Israël, Benny Gantz attaqué de toutes parts par Nétanyahou

our sa première campagne politique, Benny Gantz aura tout eu. Des enregistrements clandestins de ses propos, égrénés dans les médias. Des...

01 - Avril - 2019

Municipales en Turquie : revers électoral pour le président Erdogan

La défaite est cuisante pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Dimanche 31 mars, à l’issue d’élections municipales pleines de suspense, son Parti de...