Où va la diplomatie israélienne?

07 - Mars - 2017

Où va la diplomatie israélienne?

Analyse. La crise de la diplomatie israélienne est d’abord liée à l’exercice solitaire du pouvoir par Benyamin Nétanyahou, qui a refusé de désigner un ministre des affaires étrangères après les élections de mars 2015.

La nouvelle a eu un écho international immédiat. Le 24 février, Israël a annoncé qu’il refusait d’accorder un visa de travail à un éminent représentant de Human Rights Watch (HRW), l’une des ONG les plus reconnues au monde. Un nouveau signe de la lutte lancée par la droite israélienne contre les vigies de la société civile ? Pas exactement. Quelques heures plus tard, le ministère des affaires étrangères précisait, penaud, que le cadre de HRW pourrait bien entrer dans le pays et faire appel de la décision.
Cette reculade a été imposée d’Australie par l’entourage de Benyamin Nétanyahou, alors en visite officielle. Le refus de visa avait été décidé, semble-t-il, par un directeur de service trop zélé. Ce pataquès ne relève pas de l’anecdote. Il traduit la crise que traverse le ministère des affaires étrangères israélien, sans boussole ni moyens, à un moment où le contexte international paraît favorable.
Avènement de Donald Trump aux Etats-Unis, intérêts convergents avec les pays arabes préoccupés par la montée en puissance de l’Iran, effacement de l’Europe, liens économiques avec la Chine et l’Inde : malgré l’impasse politique avec les Palestiniens, Israël ne semble ni acculé ni isolé.
Il fut un temps où l’on entrait en diplomatie comme au monastère, ou dans l’armée : avec ferveur. Particulièrement en Israël, où cet engagement s’inscrivait dans la défense du projet sioniste. C’était la noblesse du service public. Aujourd’hui, les diplomates ont des états d’âme. Il est actuellement question d’une grève générale au ministère, pour protester contre les rémunérations trop faibles, en particulier pour les expatriés, dont les salaires sont gelés depuis dix-sept ans.

Mais ce souci financier n’est qu’un symptôme d’un mal-être plus large. Le 19 février, le quotidien de centre gauche Haaretz révélait la tenue, un an plus tôt, dans la ville jordanienne d’Akaba, d’un sommet secret entre M. Nétanyahou, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. Les diplomates israéliens ont découvert l’information dans le journal.
Comme les journalistes, les corps diplomatiques sont soumis aux mutations de la modernité. Leur expertise est, sinon dévaluée, au moins concurrencée.
Lorsque le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a besoin que d’un téléphone portable pour se montrer à la télévision et signifier.

Autres actualités

14 - Novembre - 2018

Cameroun anglophone : des combats font 25 morts chez les séparatistes

u moins 25 combattants séparatistes ont été tués, mardi 13 novembre, dans la région anglophone du Nord-Ouest, au Cameroun, ont annoncé mercredi à...

13 - Novembre - 2018

Michelle Obama : « La politique ne m’a jamais passionnée, et mon expérience n’y a rien changé »

Evénement dans le monde de l’édition, les Mémoires de Michelle Obama sortent en 31 langues, mardi 13 novembre. En France, Devenir est publié aux éditions...

13 - Novembre - 2018

Présidentielle en RDC : Tshisekedi et Kamerhe font voler en éclats l’accord de l’opposition

L’unité n’a même pas tenu vingt-quatre heures : deux poids lourds de l’opposition congolaise ont annoncé, dès lundi 12 novembre, qu’ils se...

12 - Novembre - 2018

11-Novembre : Emmanuel Macron en héraut de l’ouverture, de l’Europe et du multilatéralisme

« N’oublions pas ! » Tout au long de son discours prononcé sous l’Arc de triomphe devant la flamme du soldat inconnu, dimanche 11 novembre, point d’orgue des...

12 - Novembre - 2018

Au Maroc, spectacle et sifflets contre le harcèlement de rue

Sous le hashtag #masaktach (« je ne me tairai pas » »), des actions contre les violences faites aux femmes ont été menées samedi 10 novembre au Maroc, avec...